Monfils s'éclipse

Quart de finaliste en 2009, Gaël Monfils n'ira pas plus loin que le deuxième tour cette année. - -
Tout ça pour ça. Après tant d’efforts déployés la veille pour survivre à une fin de journée tombée dans l’irrationnel, Gaël Monfils a cédé hier dans le second acte de son match contre Fabio Fognini. Le Français, demi-finaliste en 2008 et quart de finaliste l’an passé, n’a pas pourtant pas manqué d’occasions. Mais il n’a pu en saisir aucune par excès d’attentisme. Etait-il remis de ces crampes qui l’avaient obligé, vingt-quatre heures auparavant, à délivrer des premières balles à 120 km/h ? Il a pourtant eu plus de temps que prévu pour récupérer. Les deux joueurs, qui s’étaient quittés à près de 22h à cause de l’obscurité, record absolu Porte d’Auteuil, ont en effet dû attendre que la pluie cesse pour se retrouver, au-delà de 19h30. Le score était alors de 5-5 dans le cinquième set.
Métamorphosé en lance-balles, le Parisien a laissé son adversaire se charger tout seul des coups gagnants et des fautes. Une tactique d’abord payante puisqu’elle lui a permis d’obtenir deux balles de break, dès le premier jeu, puis à 6-6. Mais la chance a finalement souri à l’audacieux 92e mondial, vainqueur après 31 minutes d’un combat moins tendu que la veille, lorsqu’il avait écopé d’un point de pénalité suite à d’inlassables palabres pour faire arrêter la rencontre.
Plus que le scénario d’hier, Monfils a matière à ressasser celui de mercredi. Menant deux manches à rien et 4-2, le meilleur Français des deux dernières éditions semblait lancé vers un succès facile. Même après la perte du quatrième set. « Ça va, ça fait un peu d’entraînement pour le prochain match », fanfaronnait alors son père Ruffin au micro de Nelson Monfort. Las, cette rencontre aura peut-être lieu le mois prochain sur gazon, le fiston ayant ensuite complètement perdu le fil pour une défaite finale (2-6, 4-6, 7-5, 6-4, 9-7).
« Cette rencontre m’échappe parce que je manque de confiance et que je ne vais pas le chercher, explique Monfils, qui aura sauvé trois balles de matchs pour rien la veille. Lui a aussi pas mal de réussite dans ce qu’il tente à des moments de désespoir pour lui. C’est toujours la même chose. Quand on est en confiance, c’est plus facile d’être agressif, d’appliquer la bonne tactique. » Et de passer plus de deux tours à Roland-Garros.