Roland-Garros: Kvitova-Kenin, une finale avant l’heure?

Le deuxième demi-finale dames de Roland-Garros opposera ce jeudi Petra Kvitova à Sofia Kenin, deux anciennes lauréates de Grand Chelem. La gagnante de ce duel arrivera quoi qu’il arrive favorite en finale, mais...

Les têtes de série numéro 4 et 7 s’affronteront donc après une demi-finale beaucoup plus improbable. Pendant que la tornade Swiatek, qui a baladé la deuxième joueuse mondiale Halep, fera face à la sensation Podoroska, première qualifiée à atteindre le dernier carré de la Porte d’Auteuil, Kvitova et Kenin ont rendez-vous pour un duel de reines.

L'étoile montante face à la battante

À 30 ans, Petra Kvitova est une revenante. Retombée à la 11e place mondiale mais finaliste à l'US Open, la Tchèque avait disputé sa première et unique demi-finale à Roland-Garros en 2012 et n’avait plus passé les huitièmes de finale depuis. Au cours de cette édition, si elle n’a pas eu à affronter la moindre tête de série, elle s’est montré impressionnante, ne lâchant aucun set, à l’image de son quart de finale ce mercredi face à Siegemund (6-3 6-3).

Couronnée à l’Open d’Australie en début de saison, Sofia Kenin est également en pleine forme et avait notamment écarté Fiona Ferro, dernière chance française, en huitièmes de finale (2-6 6-2 6-1). Le scénario s’est répété face à sa compatriote Collins en quart avec une dernière manche expédiée après avoir été accrochée pendant plus d’une heure et demie (6-4 4-6 6-0). L’Américaine a un peu plus galéré que la Tchèque mais, à 21 ans, elle paraît dans la forme de sa vie et sera avantagée si la rencontre doit se prolonger. 

Swiatek et Podoroska, deux outsiders pleines d'espoir

Si les deux joueuses, dernières têtes de séries rescapées, semblent favorites à la victoire finale, elles devront se méfier de la future finaliste. Parce qu'elle représentera un vrai danger, par son niveau de jeu (Swiatek) ou son caractère imprévisible (Podoroska), parce qu’elle aura quelques heures de repos supplémentaire, et parce que ce tableau féminin est bien parti pour être détonnant jusqu’au bout.

JAu