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Roland-Garros: la militante qui s’est attachée au filet raconte ses 40 heures de garde à vue

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Trois jours après avoir interrompu la demi-finale de Roland-Garros entre Casper Ruud et Marin Cilic en s’attachant au filet, Alizée, militante de l’association "Dernière rénovation", était l'invitée de BFM Paris ce lundi. La jeune femme de 22 ans a raconté les heures qui ont suivi son interpellation.

C’est l’une des images marquantes de la quinzaine à Roland-Garros. Et elle a valu à celle qui en est à l'origine un week-end un petit peu mouvementé. Trois jours après être entrée sur le court Philippe-Chatrier pour s’attacher au filet par le cou lors de la demi-finale hommes entre Casper Ruud et Marin Cilic afin d’alerter sur le dérèglement climatique, Alizée, 22 ans, a raconté sur BFM Paris ce lundi avoir passé plus d’une journée et demie en garde à vue à cause de ce geste.

"J’ai été changé quatre fois de commissariat donc là j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui se passait"

"Ils ont prolongé ma garde à vue pour m’amener au tribunal, là où on est déféré. Je m’attendais à une sentence beaucoup plus grave alors que j’ai juste eu un rappel à la loi pour 40 heures de garde à vue. C’est le risque pour moi à payer pour nous sauver en tant qu’êtres humains, a confié la militante de l’association Dernière rénovation. J’ai été changé quatre fois de commissariat donc là j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui se passait (médiatiquement parlant, ndlr). Je ne pouvais pas contacter mes proches."

"Les huées que j’ai entendues sont encore en moi"

Si elle "comprend complètement" qu’un tel geste, en pleine demi-finale de Grand-Chelem, ait pu agacer, elle assure que c’est le seul moyen pour "commencer à se bouger". Sur BFM Paris, la jeune femme a également confié avoir été attristée par la réaction des spectateurs.

"Les huées que j’ai entendues sont encore en moi, j’ai ressenti beaucoup de tristesse sur un message que j’ai essayé d’amener et qui n’est pas forcément entendu. Se rendre compte que les personnes se sont juste levées pour me filmer, parce que c’était un événement à avoir dans leur téléphone… ", a déploré la militante, qui a répété, comme sur les réseaux sociaux samedi, que d’autres actions étaient prévues ce samedi 11 juin.

F.Ga avec BFM Paris