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Sarah Pitkowski : Les problèmes de Roland-Garros, « pas juste une histoire de Prize Money »

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L’habit ne fait pas le moine. Roland-Garros fait partie avec l’Open d’Australie, Wimbledon et l’US Open des quatre plus grands tournois du monde. Pourtant, les Internationaux de France sont critiqués de toutes parts à cause d’infrastructures inadaptées. Ancienne membre du top 30 mondial et actuelle consultante RMC Sport, Sarah Pitkowski liste les nombreux défauts de Roland-Garros : « On est trop à l’étroit. Il manque des conditions pour pouvoir jouer plus longtemps, que ce soit des lumières sur les toits mais même dans les allées. »

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Ces lacunes rejaillissent sur l’attractivité du tournoi : « pour les sponsors forcément il y a moins d’activités, moins de zones de détente pour le public, moins de zones de restaurations. On peut avoir 45 minutes voire 1h d’attente avant d’entrer sur un court annexe. C’est juste impensable pour ceux qui ont payé des billets. Si le public commence à ne plus venir, ça sera forcément un chiffre d’affaires qui va descendre. »

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Public et sponsors lésés, ce constat sévère mais lucide pose la question du futur de Roland-Garros, tournoi créé en 1925 : « Je ne pense pas qu’on puisse dire que Roland-Garros disparaisse en tant que tel. Le titre du Grand Chelem n’est pas juste une histoire de « Prize Money ». Le prestige permet de faire accepter les mauvaises conditions mais pour combien de temps encore ? Les joueurs pourraient rendre la situation intenable : « Si les joueurs finissent par dire « nous, on ne peut pas jouer dans ces conditions-là ». Que certains grands joueurs boycottent le tournoi, c’est un danger ».