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Tsonga : « Il va falloir travailler »

Tsonga : « Il n’est pas numéro 1 mondial pour rien… et je ne suis pas non plus numéro 10 pour rien ».

Tsonga : « Il n’est pas numéro 1 mondial pour rien… et je ne suis pas non plus numéro 10 pour rien ». - -

Jo-Wilfried Tsonga ne jouera pas cette année sa deuxième finale à Melbourne. Balayé par Roger Federer (6-2, 6-3, 6-2), le n°1 français est conscient des progrès qu’il lui reste à accomplir pour vaincre en Grand Chelem.

Jo-Wilfried, quel bilan tirez-vous de votre Open d’Australie après cette défaite en demi-finale ?
Ça reste un bon tournoi. Je suis content de ma prestation malgré la défaite. Je ne vous cache pas que ce soir (ndlr : vendredi soir), je vais peut-être me détendre un petit peu et faire un tour (sourire). Dans un ou deux jours, je me remettrai à l’entraînement. J’ai perdu en demi-finale et je n’oublie pas que c’est seulement la deuxième fois que j’atteins ce stade de la compétition (ndlr : la première, toujours à Melbourne, en 2008).

A quel niveau pensez-vous avoir progressé ?
L’année dernière, j’ai raté des matchs en quarts, mais surtout en huitièmes. Je ne voulais pas faire la même chose contre un Almagro en perdant un match que j’aurais pu gagner. Je ressors en me disant que j’ai progressé dans ce domaine. Les matchs importants et dans lesquels c’est un peu plus serré, maintenant, c’est moi qui passe !

Vous avez également découvert les rencontres en cinq sets…
C’était une grande première. C’est la preuve malgré tout que je suis assez solide. Il ne faut pas que je me pose de questions sur ce genre d’événements. Je dois jouer à fond dès le début des matchs.

« On a envie de tout casser… »

C’est peut-être dans ce domaine que vous avez péché contre Federer en demi-finale…
Il ne m’a pas donné grand-chose. Il a été très véloce et a tout de suite réussi ce qu’il entreprenait. Il y a toujours un aveu d’impuissance dans ces cas là, mais l’important est de garder la tête haute. Il va falloir travailler pour être un jour à la hauteur. On ressort frustré et énervé de ce genre de match. J’étais dans l’incapacité de réagir. Il a manqué ce petit coup de rein. Ça bout à l’intérieur et on a envie de tout casser. Mais on s’accroche comme on peut. Et puis, il n’est pas numéro 1 mondial pour rien… et je ne suis pas non plus numéro 10 pour rien.

Que vous manque-t-il pour atteindre les sommets ?
La route est encore longue. Même si je ne suis qu’à six sets de remporter le tournoi. C’est court et long à la fois. Mais j’espère avoir quelques années encore devant moi. C’est chouette, j’ai des objectifs, je joue au tennis, je traverse le globe de long en large. Je suis heureux.

La rédaction - Recueilli par Eric Salliot à Melbourne