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Tsonga, aux côtés des jeunes talents du tennis

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Créée depuis 2018, la Team Jeunes Talents de la BNP Paribas aide à la formation des futurs champions de tennis. Jo-Wilfried Tsonga, parrain du programme, les aide et est témoin des nouvelles générations. Dix nouveaux jeunes joueurs viennent d’intégrer la Team, affiliée à BNP Paribas et la Fédération Française de Tennis. 

Sur le court Philippe Chatrier de Roland Garros, échanges de balles entres les "anciens" et les "nouveaux". Les anciens, des jeunes de 17/18 ans et les nouveaux, des joueurs et joueuses de 13/14 ans. On aperçoit Luca Van Assche dernier vainqueur de Roland Garros junior cette année, Gabriel Debru, 15 ans et récent vainqueur de ses premiers matchs sur le circuit professionnel. Et tous ont un point commun: faire partie de la Team Jeunes Talents. "Ca apporte un projet financier, pour payer une année qui coute très cher", explique Gabriel Debru, originaire de Grenoble. Il fait partie de cette "famille", comme il dit, depuis 2018. "C’est dingue de vivre ces moments avec mes amis et il y a un sentiment de joie d’être la avec Jo-Wilfried Tsonga et de taper sur ce court", lâche-t-il tout sourire. Parce que oui, ces jeunes en plus d’être épaulés financièrement, humainement via des cours d’anglais, de gestion d’images, de sensibilisation sur le dopage, les paris sportifs… ils sont guidés par l’ancien numéro un Français. 

"C’est gratifiant pour moi de partager mon expérience" 

Réunis tous ensemble à Roland Garros pour intégrer et présenter les nouveaux arrivants, ils ont pu taper la balle avec Tsonga. Certains, peu impressionnés et avec l’âme de compétiteur, ne lui ont pas fait de cadeaux. Et le Français prend un réel plaisir à se donner pour eux: "c’est gratifiant pour moi de partager mon expérience et ces jeunes sont certainement les prochains bons joueurs et joueuses du circuit". Depuis le lancement de la Team, Tsonga, n’hésite pas à rappeler qu’il "y a eu deux ou trois champions du monde junior qui sont passés par le programme". Une fierté pour lui. Et les jeunes quand ils évoquent le Manceau, ils ne tarissent d’éloges. "Il a une carrière exemplaire, c’est un exemple pour nous. Il a été comme notre grand-frère, ouvert à toutes nos questions. Il nous a apporté beaucoup, ça a été un plaisir", raconte Arthur Cazaux, 19 ans et 284e mondial. Sentiment partagé par Gabriel Debru: "c’est un très grand joueur. Ca nous sert de l’avoir, on peut lui poser des questions. Sur comment gérer l’avant match, l’après match, la pression, les longues préparations mentales et physiques." Un apport de qualité que note également Nicolas Escudé, le Directeur Technique National: "Jo peut partager son vécu, son expérience. C’est important pour la jeune génération. Ca leur donner des billes et leur faire gagner du temps."

Ils sont le futur du tennis Français 

Et avec cette Team Jeunes Talents l’objectif est de les amener au plus haut niveau. "C’est eux la relève. Le creux générationnel, il n’y en a pas tant que ça. Forcement entre générations, il faut qu’une passe pour qu’une autre arrive", explique Tsonga. Et on le voit en ce moment, l’équipe actuelle de Coupe Davis mêle jeune génération avec Hugo Gaston et joueurs expérimentés, avec Richard Gasquet notamment. Un passage de témoin est en cours. "Avoir une grosse densité de joueurs sur le circuit, ça nous donne la chance d’avoir un grand champion", lâche l’ancien numéro un français. Et dans cette Team Jeunes Talents, on peut espérer voir ce futur champion. Tous en tout cas, comme Gabriel Debru, le quatrième plus jeune joueur du 21e siècle à gagner un match sur un Challenger, a déjà la tête sur les épaules. "Je suis concentré sur mes objectifs, devenir le meilleur joueur." Luca Van Assche, 17 ans, en plus de ses objectifs individuels, en a un autre bien précis: "jouer en équipe de France, c’est toujours un rêve pour tout le monde, pour tout joueurs français. Après c’est le sélectionneur qui décide. Moi je vais tout faire pour être le meilleur possible et je pense que si les résultats suivent, il y a des chances que je sois sélectionné." 

Par Léna Marjak