Sept choses à savoir sur Bianca Andreescu, la sensation de l'US Open

Elle n’était pas encore née quand Serena Williams a remporté son premier US Open
Serena Williams, aujourd’hui âgée de 37 ans, a débuté sa carrière professionnelle en 1995. Quatre ans plus tard, l’Américaine remportait ses premiers titres, dont son premier Grand Chelem, justement à l’US Open, en 1999. Sacrée devant la Suissesse Martina Hingis (6-3, 7-6), la native de Saginaw y avait alors remporté le premier de ses six titres à Flushing Meadows.
Le 30 août 1999, jour de ce sacre, Bianca Andreescu n’était tout simplement... pas née. La Canadienne, présente en finale de l’édition 2019, a vu le jour le 16 juin 2000. Pour la 10e finale de l’ancienne numéro un mondial, la jeune joueuse de 19 ans va tenter de l’empêcher de fêter, comme il se doit, les 20 ans de son premier sacre à New York.
Elle dispute sa première finale en Grand Chelem
Hormis un premier tour disputé et perdu contre la Slovaque Kristina Kucova à Wimbledon en 2017, Bianca Andreescu s’est véritablement révélée cette année, et donc notamment en Grand Chelem. Après un deuxième tour perdu contre la Lettone Anastasija Sevastova à l'Open d'Australie, la Canadienne avait ensuite dû déclarer forfait lors de son deuxième tour, à Roland-Garros. A l’US Open, la native de Mississauga fait donc encore plus fort. Avant cette année, elle n’avait jamais pris part à une seule édition du quatrième Grand Chelem de l’année.
Et pour une première, quelle première ! Une finale d’entrée. La jeune joueuse de 19 ans doit avoir encore quelques souvenirs de l’an passé. En 2018, alors 208e joueuse mondiale, celle qui est aujourd’hui classée 15e à la WTA n’avait tout simplement pas passé le premier tour des qualifications, éliminée par la Serbe Olga Danilovic (6-3, 7-5). A l’époque, cette participation lui avait rapporté deux petits points. Cette année, elle en ramènera au pire 1300, au mieux 2000.
Elle connait une progression fulgurante
Membre du top 200 mi-2017, Bianca Andreescu a donc connu une progression plus qu’impressionnante. Classée 152e au début de la saison 2019, la Canadienne, pour son premier tournoi, est sortie des qualifications à Auckland (Nouvelle-Zélande) puis est allée jusqu’en finale, battue ensuite par l’Allemande Julia Goerges. Au mois de mars, la joueuse de 19 ans a remporté son premier titre, et non des moindres. Le WTA Premier Mandatory d’Indian Wells, ce qui lui a alors permis de passer de la 60e place à la 24e place mondiale.
Après avoir été blessée, Andreescu s’est rendue à Toronto, avant de s’imposer dans ce WTA Premier 5. Quinzième avant d’entamer cet US Open, la droitière va encore progresser au classement. Une chose est sûre, peu importe le résultat de la finale contre l’Américaine Serena Williams, elle fera son entrée dans le top 10. En cas de succès final, Bianca Andreescu pourrait même bien se retrouver 5e, lundi prochain.
Elle a impressionné dès son plus jeune âge
Bianca Andreescu, qui a démarré sa carrière professionnelle en 2016, a impressionné les observateurs dès le début, et continue d’en faire de même encore aujourd’hui. A 16 ans, la Canadienne a raflé les Petits As, l’Orange Bowl, mais également son tout premier titre professionnel en challenger. En 2017, elle est même devenue la première joueuse née dans les années 2000 à battre une joueuse du top 20. C’était à Washington, contre la Française Kristina Mladenovic.
Elle a été coachée par Nathalie Tauziat
D’origine roumaine, Andreescu n’a jamais caché que son idole n’était autre que Simona Halep, ancienne numéro une mondiale. La Canadienne est également fan de… Nathalie Tauziat. L’ancienne joueuse française, professionnelle de 1984 à 2003, a été son entraîneur pendant un temps, au Tennis-Club du Gaillou de Capbreton.
Elle a un jeu complet...
Désormais, Bianca Andreescu est entraînée par Sylvain Bruneau. Selon son coach, la Canadienne est une guerrière, de par son approche mentale de chaque rencontre, notamment. Lorsque les victoires se sont accumulées, sa confiance a également augmenté. Le jeu de la jeune joueuse se caractérise par des variations dans les échanges. Selon les observateurs, son tennis est attrayant et c’est même sur cela que se base son entraîneur. Sylvain Bruneau n’a pas hésité à révéler faire des plans de matches en fonction des futures adversaires de sa protégée.
... Mais un physique fragile
En résumé, Bianca Andreescu est considérée comme une joueuse qui possède un tennis très complet et n’est pas à mettre dans la catégorie de celles qui en ont un stéréotypé. Selon son coach, elle n’abandonne pas, dans l’adversité, et élève même souvent son niveau de jeu: "il y a beaucoup de matches qui ont été gagnés en trois manches et qui auraient pu basculer d’un côté ou de l’autre mais elle a cette qualité dans l’adversité de ne pas abandonner. Et non seulement de ne pas abandonner mais d’élever son niveau de jeu dans les moments opportuns, dans les moments cruciaux. Elle n’a pas peur."
En 2018, la Canadienne s’est intéressée de près au jeu pratiqué par les garçons, et a même été amenée à jouer avec certains. A un moment donné, elle pratiquait un tennis beaucoup tourné vers l’avant, avec des trajectoires très tendues. Elle a donc, avec son coach, reculé sa position car elle jouait très vite. Toutefois, Andreescu doit faire avec un physique plutôt fragile, qui lui a occasionné de nombreuses blessures, ces derniers mois.