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US Open : crise de larmes, envie de vomir… Wawrinka était au plus mal avant sa finale

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Stan Wawrinka a décroché la nuit dernière le premier US Open de sa carrière en dominant Novak Djokovic en finale (6-7, 6-4, 7-5, 6-3). Un sacre que le Suisse est allé chercher au mental alors qu’il se trouvait dans un état préoccupant quelques minutes avant le match.

Il est passé par tous les sentiments dans cette finale. Si Stan Wawrinka a remporté son premier US Open la nuit dernière, il le doit avant tout à son incroyable mental. Car avant d'entrer sur le court de New York pour défier Novak Djokovic, le Suisse n'était pas dans les meilleures dispositions. « Quatre-cinq minutes avant le match, je disais : "Je ne me sens pas bien, je ne me sens pas bien" », assure-t-il.

Il y a eu des larmes qui sont tombées. J'avais envie de vomir. Je me sentais vraiment au bout de ma vie. Et là, je me suis dit : « Tu dois te ressaisir. Maintenant, tu vas en finale, tu ne vas pas te laisser abattre. Prends le positif et vas au combat ». Mais c'est clair qu'au début des matchs, je ne me sentais pas très bien. Je me sentais fatigué. Après j'essaye de faire durer les rallyes, j'essaye que ça fasse mal aux jambes. Parce qu'une fois que je passe ce cap, ça m'évite d'y penser. Et du coup, je commence à me focaliser sur ce qui est important : le jeu. »

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Wawrinka : « Pas le moment de parler de Wimbledon »

Une technique payante qui lui a permis de décrocher son troisième Grand Chelem en trois finales après l'Open d'Australie 2014 et Roland-Garros 2015. « C'est énorme de me dire que j'en ai trois différents, savoure le natif de Lausanne. C'est hallucinant ! C'est le Grand Chelem où j'ai le plus souffert, physiquement et mentalement. J'ai dû vraiment puiser au plus profond de moi-même. Je n'étais pas loin de craquer. Je suis super fier de ce que j'ai réussi à faire. »

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Au rythme d'un Grand Chelem par an, il ne lui reste donc plus qu'à enlever Wimbledon la saison prochaine. « Mon histoire est déjà très belle, sourit le joueur de 31 ans. Pour moi, ça reste incroyable. C'est fabuleux de me dire : j'ai gagné l'US, Roland et l'Open d'Australie. Ça reste presque impensable, mais je l'ai fait. Je pense l'avoir mérité. Je suis allé au bout de moi-même. J'en ai trois sur quatre. Mais ce n'est pas le moment de parler de Wimbledon. »

AJ avec ES