Wimbledon : Gasquet et Simon rejouent France-Suisse

- - AFP
Richard Gasquet a seulement croisé Stan Wawrinka en double. Et Gilles Simon n’était pas de la partie au stade Pierre-Mauroy. Pourtant, les deux quarts de finale programmés ce mercredi devant les 11 432 spectateurs du court n°1 du All England Club auront un air de revanche, sept mois après la défaite des Bleus en finale de la Coupe Davis. Face à Federer, n°2 mondial, et Wawrinka, n°4, les deux Tricolores auront fort à faire mais leur niveau de jeu sur le gazon londonien laisse espérer une incursion dans le dernier carré.
Simon défie le Maître
« Federer ? Je l’ai vu jouer, pour l’instant il est très bien, il est en place. Il a beaucoup plus de repères que moi sur ce type de rencontres. Ça va forcément être dur ». La perspicacité, l’une des grandes qualités de Gilles Simon. Depuis le début de la compétition, Roger Federer s’est montré impérial sur le gazon londonien. Après sa huitième victoire à Halle, le n°2 mondial n’a perdu qu’un set (au tie-break) contre l’Australien Sam Groth. Dzhumhur, Querrey, et Bautista Agut n’ont, eux, pas vu le jour. Et comme le dit Simon, les deuxièmes semaines de Grand Chelem, surtout à Wimbledon, Federer connait ça. Depuis 2001, le Suisse a atteint les quarts de finale du Majeur londonien à 13 reprises et s’est imposé 7 fois. Vertigineux.
Mais Simon a d’autres qualités dans son sac. Une défense, un coup droit et une longueur de balle du tonnerre. Aux premières loges lundi, Tomas Berdych peut en témoigner. « Il a évolué à un très haut niveau », ademettait le 6e mondial, balayé 6-3, 6-3, 6-2. De quoi gonfler Simon de confiance et lui faire entrevoir une brèche, au regard du (très subtil) déclin du Suisse : « Ces dernières années, il a moins gagné, donc ça veut dire qu’il y a eu des joueurs qui ont été capables de le battre. Des joueurs sont arrivés à le surprendre alors j’espère faire partie de ces joueurs-là. » Lors de leurs sept confrontations, « FedEx » s’est imposé cinq fois. Les cinq dernières.
Gasquet à l’assaut du compresseur
Stan Wawrinka, lui, s’est arrêté au deuxième tour du tournoi du Queen’s mais en Grand Chelem, le vainqueur de Roland-Garros il y a un mois reste sur 11 succès de rang. A Wimb’, il n’a d’ailleurs pas perdu le moindre set. « C’est difficile d’être plus en confiance que lui, confie Richard Gasquet. Il fait une carrière énorme depuis deux ans. L’Open d’Australie, la Coupe Davis et Roland-Garros, c’est énorme. Donc ça va être un match très difficile. C’est un compresseur, il a une puissance de malade, un service énorme, ajoute le Biterrois. Et c’est le seul qui rivalise en puissance avec Djokovic, donc c’est sûr que c’est impressionnant. »
Mais Richie n’est pas en reste. Des trajectoires hallucinantes et un coup droit qui tutoie son éclatant revers lui ont permis d’étriller Grigor Dimitrov, demi-finaliste l’an passé, au 3e tour puis de pousser à bout la pépite australienne, Nick Kyrgios, qui s’était offert au tour précédent Milos Raonic, tête de série n°7. De quoi espérer contrarier « Stanimal », se propulser pour la seconde fois en demie du tournoi (après 2007) et préparer au mieux un autre match de Coupe Davis, dans 10 jours contre la Grande-Bretagne.