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Wimbledon: la belle histoire de Tarvet, qui n'a pas le droit de toucher l'intégralité de son prize-money, stoppée par Alcaraz

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Eliminé au 2e tour de Wimbledon par Carlos Alcaraz ce mercredi, le jeune Britannique Oliver Tarvet (21 ans) ne pourra toucher qu'une partie du prize-money dont il devait bénéficier. La faute à son statut universitaire.

Un conte de fées qui s'est arrêté subitement ce mercredi. Oliver Tarvet, jeune joueur britannique de 21 ans, a subi la loi du double tenant du titre à Wimbledon, Carlos Alcaraz. Battu en trois manches malgré du très beau jeu proposé (1-6, 4-6, 4-6), l'étudiant de l'université de San Diego en Californie se souviendra longtemps de ce retour sur ses terres.

Justement ce statut universitaire va le priver d'une belle somme d'argent. Etant soumis aux règles de la NCAA, le championnat universitaire américain et de celles de son université, Oliver Tarvet est considéré comme amateur sur le circuit ATP. Ces règles sont claires. Le joueur ne peut gagner que 10.000 dollars (8.480 euros) par an sur l'ensemble de l'année sur le circuit professionnel, après avoir déduit ses frais.

Environ 115.000 euros de gains

En atteignant le 2e tour de Wimbledon après avoir survécu à la difficile semaine de qualifications, le Britannique a ensuite battu le Suisse Leandro Riedi avec autorité (6-4, 6-4, 6-4) en 2h19 au 1er tour. Cette qualification à ce stade de la compétition aurait alors offert à un joueur professionnel la bagatelle de 115.000 euros de gains. Mais pas pour lui.

"Je dois respecter les règles de la NCAA. Comme je l'ai dit, c'est un sujet très important pour moi. J'ai toujours de grands objectifs à l'Université de San Diego", avait rappelé le joueur à l'issue de sa qualification lundi. En contrepartie son université prend en charge ses frais. "D'ici décembre, je dois prouver que mes bénéfices, soit le prize money moins les dépenses, sont inférieurs à 10.000 dollars. Après impôts, je devrai donc justifier d'environ 60.000 à 70.000 livres (69.000 à 80.000 euros) de frais pour rentrer dans les clous avec mes gains du deuxième tour. Le tennis est un sport coûteux. Alors, j'espère y parvenir. J'aimerais payer juste un peu plus mes entraîneurs. Voyager en classe affaires (rires). Évidemment, non, je reste humble. Mais oui, j'essaie vraiment d'y arriver. Je ne sais pas, on verra. On trouvera une solution", a-t-il ajouté.

Avant son match face à Carlos Alcaraz, le Britannique n'avait pas hésité à afficher sa confiance même face au numéro deux mondial et récent vainqueur de Roland-Garros. "D'une manière générale, je suis plutôt confiant quant au fait que je peux battre n'importe qui. Carlos Alcaraz ne fait pas exception", avait-il assuré. Visiblement la marche était, malgré tout, trop haute mais le 733e mondial va faire un bond au classement ATP après son 2e tour et pourrait s'installer dans le paysage du tennis mondial dans les prochaines années.

VN