Wimbledon : Serena prend la porte

Tenante du titre et n°1 mondiale, Serena Williams a été éliminée lundi en huitièmes de finale de Wimbledon par l’Allemande Sabine Lisicki (6-2, 1-6, 6-4), qui met ainsi un terme à une série de 34 victoires consécutives de l’Américaine.

Les deux trônes de Wimbledon sont désormais vacants. Ultra-favorite à sa propre succession, Serena Williams a lâché sa couronne dès les huitièmes de finale devant un public du Centre Court aussi médusé que quatre jours plus tôt, lorsque Roger Federer avait quitté le tournoi au deuxième tour. Mais contrairement à l’inconnu ukrainien Sergiy Stakhovsky qui avait tombé le roi suisse, Sabine Lisicki présente un CV qui lui offrait le droit de rêver à l’exploit. Tête de série n°23, l’Allemande au service surpuissant a l’habitude de briller sur le gazon anglais. Demi-finaliste en 2011, Lisicki a également joué deux quarts de finale à Londres (2009 et 2012). En plus de celle qu’elle disputera face à la l’Estonienne Kaia Kanepi.

Davantage que le pedigree de sa tombeuse, c’est l’état de forme flamboyant de Serena Williams qui ne laissait pas présager un tel scénario. L’Américaine n’avait plus mordu la poussière depuis sa défaite en finale du tournoi de Doha contre la Biélorusse Viktoria Azarenka… mi-février. Soit une série de 34 victoires d’affilée qui lui avait permis d’enlever les tournois de Miami, Charleston, Madrid, Rome et Roland-Garros. Une véritable tornade que peu de monde imaginait prendre fin si précocement à Wimbledon.

Un tableau déserté

Auteur d’un festival de fautes au premier set, concédé 6-2, la n°1 mondiale semblait d’ailleurs à l’abri d’une mauvaise surprise après avoir enlevé le deuxième (6-1) et s’être détachée 3-0 dans le dernier. Mais l’Allemande, loin de se décourager, redoublait de puissance et parvenait à prendre le service de son adversaire à trois reprises. Avant de garder la tête froide pour conclure sur son service. Dans un tableau féminin déserté par sept des dix meilleures joueuses du monde, tous les espoirs lui sont désormais permis.

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Mouratoglou : « Pas une machine »|||

L’entraîneur français de Serena Williams ne se montrait pas alarmiste suite à la défaite de sa joueuse, ultra-favorite de Wimbledon, lundi contre l’Allemande Sabine Lisicki. « Serena a tellement bien joué à Roland-Garros et elle était tellement bien sur terre que cela a été plus dur que d’habitude de se mettre au gazon, explique Patrick Mouratoglou. C’est peut-être une explication au fait que cela n’est pas simple de se relancer après Roland-Garros. Il fallait que cela s’arrête un jour (sa série de 34 victoires consécutives, ndlr), ce n’est pas une machine. Il est évidant qu’à un moment ou un autre, elle allait faire un match moins bon et qu’elle allait se faire battre. En face d’elle, il y a eu la fille qui a fait le match parfait et qui avait les atouts pour la battre. Ce n’est pas un coup d’arrêt, c’est une défaite. »

S.C.