
WTA: une enquête sur la lutte contre le dopage enflamme le circuit, le journaliste se défend face aux joueuses
Un article du Daily mail, co-signé par un journaliste allemand, sous-entend que les joueurs de tennis ont pu programmer certains contrôles anti-dopage. Il est question du tournoi de Miami. L'enquête a fait bondir certaines joueuses, à commencer par Andrea Petkovic. Mardi soir, l’Allemande a tenu à mettre les choses au clair sur Twitter.
"Cet article est dangereusement déformé. Le 'test anti-dopage' que nous avons pu 'programmer' à Miami était une collecte du passeport sanguin, un échantillon de sang que les athlètes donnent chaque année pour que les tests de dopage réels non programmés puissent être comparés à cet échantillon et rechercher des anomalies", a-t-elle écrit.
Andrea Petkovic a été soutenue par sa collègue Madison Keys. L’Américaine, finaliste de l'US Open 2017 et aujourd'hui 24e mondiale, a également défendu la propreté de son sport: "Ils utilisent les échantillons de passeport sanguin 'réservés' comme base de référence pour tester les échantillons futurs, précise-t-elle. J'ai été réveillée à 6h30 du matin trois jours avant pour un contrôle antidopage inopiné. Ne répandez pas de conneries."
Le journaliste relie son enquête au cas Armstrong
Attaqué par les deux joueuses, Edmund Willison, le deuxième co-auteur de l’article, a répliqué ce mercredi sur Twitter: "Le passeport biologique est un outil utilisé pour détecter le dopage en surveillant les variations des valeurs sanguines d'un athlète afin de déterminer si ces variations ne sont pas naturelles et si elles sont une conséquence du dopage sanguin. Il y a deux façons principales de se doper: l'injection d'EPO ou la transfusion sanguine, écrit-il. Lorsqu'un athlète s'injecte de l'EPO, le médicament fait produire à l'organisme davantage de nouveaux globules rouges, ce qui augmente la capacité du sang à transporter l'oxygène ainsi que l'endurance de l'athlète. Ces nouveaux globules rouges sont appelés réticulocytes. Par conséquent, le taux de réticulocytes d'un athlète augmente lorsqu'il s'injecte de l'EPO. À l'inverse, lorsqu'un athlète subit une transfusion sanguine, son taux de réticulocytes peut diminuer."
Et le journaliste de relier son enquête au cas Lance Armstrong, en reprenant une déclaration sous serment lors du procès: "Les coéquipiers de Lance Armstrong ont témoigné qu'ils se soumettaient à des perfusions salines pour normaliser leur taux d'hémoglobine lorsqu'ils savaient qu'ils allaient subir un test sanguin…" Il conclut que ces conseils - instructions? - étaient glissés par le docteur espagnol Luis Garcia del Moral, assez introduit dans le milieu du tennis plus tard…