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Rogues : « La mer ne m’a pas laissé passer »

Sébastien Rogues

Sébastien Rogues - AFP

Trois jours après le départ de Saint-Malo, Sébastien Rogues (GDF Suez) est le 18e skipper à jeter l’éponge sur la Route du Rhum. Si le moral est atteint, celui qui était l’un des favoris de la Class 40 prend sa mésaventure avec philosophie.

Sébastien, comment allez-vous ?

Ce n’est pas la grande joie à bord de GDF Suez. La grand-voile s’est déchirée ce matin (mercredi), ce qui a mis fin à tous mes espoirs de rallier l’île Madère (au Portugal) pour réparer de multiples avaries que j’avais depuis le début.

Vous auriez donc pu réparer et repartir ?

Si j’avais pu rejoindre Madère avec un bateau allant assez vite, c’était peut-être jouable. C’était notre première option avec l’équipe technique parce que je n’ai malheureusement pas que ça qui a cassé. Par exemple, je vous appelle avec un téléphone-satellite de secours parce que tous mes moyens de communication sont également cassés. Avec cette grand-voile maintenant, mon fidèle bateau est mal au point. Je n’ai jamais vécu un début de course aussi compliqué depuis que je fais du bateau. La mer ne m’a pas laissé passer.

Pensez-vous que l’accumulation d’abandons cette année est davantage due aux conditions météo ou à une fragilité plus importante des bateaux ?

Je crois que ce début de course est quand même très viril. Ça fait quelque temps que je fais de la voile et je n’avais pas vu un Golfe de Gascogne aussi déchaîné, avec des bourrasques de vent énormes. Malheureusement, la voile est un sport technique et quand le bateau se casse, tout espoir de continuer est souvent voué à l’échec.

la rédaction avec le Moscato Show