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Route du Rhum: les petits vont en baver (ou devoir s’abriter)

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Pour les bateaux les plus lents (Ultimes, Multi50 et Imoca), les premiers jours de la Route du Rhum, dont le départ sera donné dimanche depuis Saint-Malo, s'annoncent pour le moins ardus.

Le briefing météo de la veille du départ de la Route du Rhum était attendu par les 123 skippers. Ils ont découvert ce samedi les derniers fichiers météo. Et si les trois premiers jours s’annoncent ardus pour tous, ça le sera encore plus pour les bateaux les plus lents.

Les Ultimes, les Multi50 et les Imoca pourront se faufiler, "choisir leur hauteur de vague" comme le note Yann Eliès (Ucar-St Michel), mais les petits Class40, ainsi que les Rhum multi et les Rhum mono vont en baver avec des vents au-delà des 50 nœuds et des creux jusqu’à 8 mètres. "Ce ne sont pas des conditions que l’on trouve à l’entraînement", appuie Romain Attanasio (Pure-Famille Mary).

"Il y a un côté pudique"

Il y aura deux dépressions et impossible de trouver un passage secret puisque le front s’étale sur plus de 2.000 km de l’Irlande jusqu’au Cap Finistère. Jacques Caraës, patron de la course, a un conseil. "Etre un bon marin, c’est aussi savoir s’abriter", a-t-il lancé à tous les skippers. "Il y a une ambiguïté sur le fait d’être bon marin. C’est y aller ou s’arrêter. C’est une question de vie ou de mort. Il y a un côté pudique, à se voiler la face. Il faut être clair, c’est coton. On n’est pas serein pour le moment", avoue Jean-Marie Loirat skipper du Class40 Klaxoon, une des classes qui va souffrir.

L’organisation est d’accord avec les ports du Sud Bretagne comme Douarnenez, Brest, Lorient, Camaret pour que les bateaux puissent s’y abriter s’ils le souhaitent. Cette escale ne sera pas pénalisante au classement.

Morgan Maury et et Fabien Crombé