Transat Jacques-Vabre: la classe Imoca a le regard porté sur le Vendée Globe 2024

Quarante bateaux au départ ! Dans un an, la flotte des Imoca - ces monocoques de 60 pieds - qui s’élancera des Sables d’Olonne comptera le même nombre de navires. C’est l’un des derniers grands galops sur les océans pour optimiser et fiabiliser des machines qui repassent souvent par des phases d’améliorations techniques ou qui viennent de sortir des chantiers. Seule différence majeure pour la Transat Jacques-Vabre, cette course entre Le Havre et la Martinique, ils seront deux à bord et non en solitaire. A l’image d’Isabelle Joschke qui sera accompagnée de Pierre Brasseur, les skippers ont déjà plus ou moins la tête au tour du monde qui se profile. "C’est quelque chose qu’on ne peut pas oublier et en même temps ça fait neuf ans que je prépare un Vendée Globe. Il est toujours présent mais il ne m’empêche pas de donner son importance à chaque événement", explique-t-elle.
Des qualifications en cours pour un nombre de places limités
Le nombre de places étant limité à 40 au départ des Sables d’Olonne le 10 novembre 2024, un système de qualification un peu complexe a été mis en place par les organisateurs. Sont admis d'office les treize premiers bateaux neufs à prendre le départ d’une course de qualification. Pour les autres, chaque binôme skipper-bateau du Vendée Globe 2024 devra avoir pris le départ d’un minimum de deux courses en solitaire (dont une en 2022 ou 2023 et une en 2024) et avoir terminé classé au moins l’une de ces deux courses. Les courses concernées sont la Vendée Arctique les Sables d’Olonne et la Route du Rhum qui se sont déroulées l’an passé, Retour à la base qui aura lieu sur le parcours de la Transat Jacques-Vabre, et l’an prochain The Transat CIC et la New York–Vendée. Des dérogations et une wild-card sont également au menu. 44 candidats sont en lice pour 40 places, il y aura donc des déçus.
Surtout ne pas casser !
Dans ce contexte certains skippers sont dans la quasi-obligation de se retrouver dans quinze jours de l’autre côté de l’Atlantique afin de prendre le départ de la course Retour à la base qualificative pour le Vendée Globe. C’est le cas de l’un des favoris Yoann Richomme dont le bateau a été mis à l’eau en début d’année.
"On doit terminer la transat retour, Retour à la base, donc on doit arriver en Martinique. On a clairement des envies de victoire mais il faut préserver le bateau et apprendre à dompter la bête", glisse-t-il. La météo potentiellement "casse bateau" des premiers jours va inciter tout le monde à la prudence. Un démâtage ou une avarie majeure pourrait mettre à mal la présence de certains prétendants au bal de la course mythique et réduire à néant les chances de succéder à Yannick Bestaven.