Transat Jacques Vabre: Le Borgne raconte "les galères" du début de course, perturbé par la météo

A peine partis, déjà à quai. Les plus petits bateaux de la Transat Jacques Vabre (Ocean Fifty et Class 40), qui se sont élancés dimanche du Havre, ont été contraints de rallier le port de Lorient, au sud de la Bretagne, afin de se mettre à l’abri. Une consigne donnée par les organisateurs de la course en raison de l’arrivée de la tempête Ciaran sur la façade atlantique (les Imoca ont reporté leur départ).
Avant cet arrêt imprévu, les participants ont connu des conditions de navigation éprouvantes lors des premières heures de course. Kieran Le Borgne, qui fait équipe avec Basile Buisson, un internaute lauréat du processus de qualification lancé par le jeu en ligne Virtual Regatta, en a témoigné dans un message transmis lundi en fin de journée. Les deux skippers sont engagés dans la catégorie des Class 40 avec leur bateau "Google Chrome - Du Virtuel au Réel".
"On ne s’est pas beaucoup parlé"
"C'est assez dur pour nous, on a eu pas mal de galères: voie d'eau au niveau du moteur, plus de satellite, plus de barre franche et on a été pas mal malade à bricoler dans le bateau. Le bateau a tapé bien fort la nuit dernière (de dimanche à lundi) et toute la journée à cause de la forte houle. On essaie de tricoter un chemin à travers les courants contraires mais ce n'est pas simple", a écrit Kieran Le Borgne, 25 ans, qui a participe à la sixième transatlantique de sa carrière.
A bord, la communication a été limitée entre les deux équipiers, qui ont dû se relayer non-stop pour dompter la mer agitée. "On ne s'est pas beaucoup parlé avec Basile depuis le début, étant donné qu'on galère à se reposer, a précisé Le Borgne. Dès qu'on finit une manœuvre, un de nous deux se cale dans le bateau pour essayer de dormir." Après quelques passages difficiles, le duo a rallié Lorient ce mardi matin à 7h37. Le Borgne et Buisson vont pouvoir souffler un peu, en attendant de repartir à l’assaut de la Martinique. Dès que le temps le permettra.