
Vendée Globe: Escoffier sur son radeau de survie, quatre skippers à son secours
Inquiétude sur le Vendée Globe. Alors qu’il se trouvait en troisième position de la flotte, Kevin Escoffier a déclenché sa balise de détresse, ce lundi, lors du 22e jour de course. Le skipper de PRB, âgé de 40 ans, a donné l’alerte à 14h46 alors qu'il naviguait dans les 40es Rugissants (une zone de l'hémisphère Sud réputée pour ses vents violents), au sud-ouest de l'Afrique du Sud. Il a expliqué à son équipe à terre qu’il y avait de l’eau dans son bateau. Jean Le Cam, le concurrent le plus proche, a été dérouté afin de se rendre auprès de lui. Il est arrivée sur zone vers 17h.
Un sauvetage très difficile
Le skipper de Yes We Cam! a alors aperçu Escoffier sur son radeau de survie. Il a décidé de déplomber son moteur afin de tenter de le récupérer. Mais selon Le Télégramme, il aurait rencontré un problème avec son moteur et ne serait donc pas manœuvrant. Les conditions sont difficiles sur place et la nuit est tombée. L'Allemand Boris Herrmann (Yatch Club de Monaco), qui se trouvait à 80 milles de la zone, a été dérouté à son tour. Avant que Yannick Bestaven (Maître Cocq IV), puis Sébastien Simon (Arkea-Paprec) ne le soient à leur tour.
Les secours sont organisés en lien avec l'équipe de PRB et la direction du Vendée Globe. Il s'agit du premier sauvetage depuis le départ de l'épreuve aux Sables-d'Olonne, le 8 novembre.
Dans la matinée, Escoffier, qui participe à son premier Vendée, avait donné quelques nouvelles sur son compte, évoquant une "mer formée de 4,5m et des rafales de 35 nœuds". Avec "des conditions qui se durcissent sur la route vers Bonne Espérance". Fort de ses deux courses autour du monde en équipage avec escale (Volvo Ocean Race), dont une victorieuse en 2018, le skipper de 40 ans s'est vite placé dans le groupe de tête après le départ des Sables-d'Olonne. Il avait pris la troisième place de la course pour la première fois, dans la nuit de dimanche à lundi.
En janvier 2008, c'est Le Cam qui avait dû être secouru sur le Vendée Globe. Après la perte de son bulbe de quille, au passage du cap Horn, il avait alors donné l'alerte. Et c'est Vincent Riou, alors sur PRB, qui s'était dérouté pour venir lui prêter main forte. Ce dernier avait endommagé son bateau en aidant Le Cam, au point d'abandonner la nuit suivante. Armel Le Cléac'h s'était lui aussi dérouté lors de cet incident.
Au pointage de 15h, Charlie Dalin était en tête de la flotte. Le skipper d'Apivia comptait 277 milles d'avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut).