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Vendée Globe: le tour du monde en solitaire, c’est aussi une histoire de bluff

Le Vendée Globe

Le Vendée Globe - AFP

Alex Thomson (Hugo Boss) est toujours en tête du Vendée Globle. Entré dans l’océan Indien ce jeudi, le Britannique a pourtant connu une avarie sur son bateau samedi dernier. Les conditions météo lui ont permis de tenir à distance ses concurrents, dans une bataille qui est aussi mentale. Car au-delà de la gestion des problèmes techniques, la course est aussi une affaire de bluff.

Dans le Vendée Globe, nous ne voyons que ce que les marins veulent bien nous montrer. Il y a une semaine, le leader Alex Thomson confiait qu’un de ses foils était endommagé. Cassé, mais impossible à rétracter, celui-ci freinait l’avancée du bateau.

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Seulement depuis cet incident, le Britannique a repris de l’avance sur ses concurrents, et aucune photo de l’avarie n’a été diffusée. A tel point que la rumeur a pris de l’épaisseur : et si ce problème rencontré n’était en réalité qu’un coup de bluff ? Son staff chez Hugo Boss a assuré que non.

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Desjoyaux : « Une façon de duper l’adversaire »

Pourtant, l’ancien double vainqueur de l’épreuve Michel Desjoyaux confirme que des jeux de dupes existaient bel et bien entre skippers : « Il y a certains concurrents qui préfèrent ne jamais dire quand ils ont cassé ou ce qu’ils ont cassé. D’autres à l’inverse font du catastrophisme et disent toujours les problèmes mais jamais quand ils les réparent. C’est une autre façon de flatter l’adversaire, mais aussi de le duper. »

Il y a quatre ans, le futur vainqueur François Gabart n’envoyait par exemple que des vidéos où il souriait, jurant que tout allait bien. Aujourd’hui dans un livre, le skipper confie que les vidéos où il craque de fatigue et de nervosité existaient bien, mais qu’elles n’étaient jamais envoyées à son équipe de communication. D’où l’intérêt parfois de cacher son jeu… ou pas.

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D.W avec C.G