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Vendée Globe: les favoris de cette édition inédite

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Qui pour succéder à Armel Le Cléac’h sur le Vendée Globe 2020 ? Dans 60 à 70 jours, nous connaîtrons la réponse. Mais avec en moyenne 50% d’abandons et une édition très ouverte, le petit jeu des pronostics n’a rien d’une sinécure. Départ de la course ce dimanche à 13h des Sables d'Olonne.

Une nouvelle génération de marins est prête à prendre le large ce dimanche (13h) depuis les Sables d’Olonne, à bord de bateaux novateurs, sur la grande course en solitaire et sans escale du Vendée Globe. Deux hommes rallient tous les suffrages. Sur la deuxième et troisième marche du podium il y a quatre ans, Alex Thomson et Jérémie Beyou avaient dans la bouche un goût d’inachevé. Le Breton a été le premier à sortir un nouveau bateau des chantiers avec son sponsor Charal, dès août 2018.

Un an plus tard, le Britannique présentait sa nouvelle "flèche noire" Hugo Boss pour atteindre sa cible: remporter le Vendée après cinq participations. Si le bateau de Beyou est fiabilisé et a remporté la récente Vendée-Arctique, celui de Thomson, très novateur avec un cockpit fermé et de nombreuses caméras, et peut-être plus rapide, n’a pas encore conclu une course.

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Les nouveaux explorateurs

Derrière ces deux marins très expérimentés, la neuvième édition semble très ouverte sans ancien vainqueur au départ et avec de jeunes loups aux dents longues. Le nom de Thomas Ruyant sur Linkedout revient dans de nombreux pronostics. Vainqueur de la Transat AG2R sur son bateau tout neuf, troisième de la Vendée-arctique en juillet dernier, le Nordiste embarque pour son second tour du monde.

Il y a quatre ans, il avait réussi à ramener sur les côtes de Nouvelle-Zélande un bateau presque disloqué après un choc. Une première expérience précieuse. Et pourquoi pas un bizuth ? Sur huit éditions, les vainqueurs pour leur première participation sont légion: Titouan Lamazou évidemment pour la première, Christophe Auguin en 1997, Michel Desjoyeaux quatre ans plus tard, Vincent Riou en 2005 et François Gabart en 2013.

Cette année, les nouveaux challengers ont pour nom Charlie Dalin, deuxième de la récente Vendée-Arctique et vainqueur de la Transat Jacques Vabre il y a un an, ou Armel Tripon avec le bateau le plus récent de la flotte. Sébastien Simon, Nicolas Troussel ou encore Kevin Escoffier font aussi partie de cette liste grâce à leurs expériences passées lors de la solitaire du Figaro ou même sur les multicoques.

Et si c'était une femme ?

Mais sur les huit bateaux neufs avec des foils immenses, sept mètres d’envergure pour l’Occitane d’Armel Tripon, certains ne semblent pas assez fiabilisés pour faire le tour de la planète sans éviter les pépins ou les OFNI. Absente de la dernière édition, les navigatrices font leur retour sur le Vendée Globe. Avec six femmes au départ, un record, pourquoi ne pas voir dans un peu plus de deux mois Samantha Davies lever les bras au large des Sables d’Olonne.

Son bateau Initiatives- Cœur était celui de Jérémie Beyou troisième en 2017, un gage de solidité. Pour son troisième Vendée Globe, la Britannique, adoptée par la Bretagne, rêve en secret de faire mieux que sa quatrième place il y a dix ans. Et pourquoi pas rêver plus grand qu’Ellen Mac Arthur, deuxième en 2001 et seule des six femmes à avoir terminé ce tour du monde et à être montée sur le podium final.

Pierre-Yves Leroux