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Vendée Globe : les skippers sont partis dans la liesse, deux étaient même trop pressés !

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L'édition 2016-2017 du Vendée Globe est officiellement lancée. Ce 6 novembre à 13h02, les 29 skippers, dont deux un peu trop vite, se sont élancés pour une course autour du monde en solitaire. Armel Le Cléac'h espère enfin inscrire son nom au palmarès. Lui et les autres concurrents devront dompter 21 638 miles.

Il était exactement 13h02 aux Sables-d'Olonne (Vendée) ce dimanche 6 novembre quand Albert II de Monaco, grand amateur de voile, a donné le coup d’envoi de la huitième édition du Vendée Globe, sous un ciel bien dégagé avec un vent modéré de secteur nord. Toute la matinée, une foule impressionnante a applaudi les skippers sur le point de s’élancer. On a compté quelque 350 000 admirateurs sur les rivages de cette commune qui compte habituellement un peu plus de 14 000 âmes.

Deux faux-départs 

L’attente était difficile à vivre pour certains des 29 skippers. Deux d'entre eux ont d'ailleurs "grillé" le départ, Bertrand de Broc (MACSF) et Enda O’Coineen (Kilcullen Voyager – Team Ireland). Ils ont dû repasser la ligne de départ, pour l'avoir mordue quelques secondes trop tôt… 

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De l’excitation et « de la folie » pour les skippers

« Cela fait trois ans et demi que l’on travaille dans la continuité avec nos partenaires », explique à RMC Jérémie Beyou (Maître Coq), incapable de contenir son émotion malgré l’habitude : « Ça a beau faire la troisième fois (…), c’est quand même une grande aventure vers laquelle on se dirige ».

L’expérimenté Armel Le Cléac’h (Banque Populaire VIII), deux fois deuxième du Vendée Globe et favori pour cette édition 2016-2017, est toujours impressionné par l’effervescence autour de cette course : « Je n’ai pas l’habitude. C’est incroyable tout ce monde. Il n’y a pas de mots. On navigue toujours seuls sur les océans et là, c’est la folie. Ils sont là depuis très tôt ce matin, je les remercie ».

Un samouraï sur un bateau

Vincent Riou (PRB), victorieux en 2004-2005, est le seul vainqueur à prendre le départ cette année. Le skipper rêve d’égaler Michel Desjoyaux en remportant le Vendée Globe une seconde fois. A l’époque où Vincent Riou prenait part à ses premières courses, Alan Roura (La Fabrique) voyait le jour. A 23 ans, le Suisse aux faibles moyens – son budget global de 350 000 euros est le plus petit de tous – est le benjamin de ce huitième Vendée Globe.

Grande première cette année : pour la première fois, un Asiatique va prendre part à la course. Il s’agit du Japonais Kojiro Shiraishi (Spirit of Yukoh). Le skipper nippon a honoré son pays durant toute la matinée. C’est en tenu de samouraï armé d’un sabre à la ceinture qu’il a paradé aux Sables-d’Olonne.

Le record de Gabart en danger ?

Les 29 skippers doivent atteindre l’équateur d’ici huit jours environ. Parti ce 6 novembre, on ne les reverra que l’année prochaine, autour du 20 janvier 2017. D’ici là, en solitaire, sans escale et sans assistance, ils auront franchi trois caps : celui de Bonne-Espérance en Afrique du Sud, celui de Leeuwin en Australie et celui d’Horn au Chili.

En théorie, une aventure longue de 21 638 miles, soit environ 40 075 kilomètres, attend Le Cléac’h, Riou, Costa, Wilson, Le Cam et tous les autres. Certains espèrent au moins accomplir toute la course, d’autres visent la victoire. Et parmi les plus ambitieux, on rêve d’un exploit : celui de battre le record établi en 2012-2013 par François Gabart, vainqueur en 78 jours, 2 heures et 6 minutes.

Nicolas Bamba