RMC Sport

"Tu arrêtes de faire des conneries, tu vas t'allonger": les confidences de Goodchild sur son terrible contrecoup physique après le Vendée Globe

placeholder video
Trois mois après son retour du Vendée Globe, Sam Goodchild s'est confié à Ouest France. Il est longuement revenu sur ses premiers jours sur terre, son état physique et son corps à se réapproprier.

Un retour sur terre loin d'être de tout repos. 9e à l'arrivée, après la déchirure de sa grande voile, alors qu'il visait une 4e place quelques jours encore avant l'arrivée du Vendée Globe, Sam Goodchild s'est longuement confié à Ouest-France sur ses retrouvailles avec ses proches et la reprise d'un rythme normal.

"Quand je reviens à la maison, des proches me disent, tu fais quoi demain à 9 h? Je réponds: ’Je n’en sais rien moi’. Ça fait trois mois que je n’ai pas regardé l’heure'", détaille-t-il dans un entretien pour la série "Droit de suite", d'Anticyclone. "En mer, soit il fait jour, soit il fait nuit. Et là, d’un coup, il faut savoir à quelle heure tu seras, où, comment est-ce que tu es dispo? J’ai trouvé ça un peu dur, mais rien de méchant."

Mais au-delà du rythme à reprendre, le skipper anglais raconte le contrecoup physique auquel il a dû faire face. "Quand je suis arrivé à la maison, mon corps m’a dit: 'laisse- tout ça là, Sam, arrête'. Comme si j’étais malade, mais en fait, je n’étais pas malade, parce que 24 heures plus tard, ça allait mieux. C’était juste mon corps qui me disait : 'tu arrêtes de faire des conneries, tu vas t’allonger'. En fait, je n’avais plus d’énergie, plus de jus… Rien! Ça a duré 24 heures, et c’est redevenu normal. Ensuite, deux semaines après, je me suis dit : 'ah ben là, je sens la forme, tout va bien'. Et puis tu vas faire un peu de sport, tu vas courir, et après cinq minutes, tu te dis: 'ah non, non, en fait, tu n’as plus de réserve'."

"J'ai perdu 4cm de mollet, c'est peut-être le chiffre le plus marquant"

Dans cet entretien, Sam Goodchild est également revenu sur les conditions extrêmes de son aventure en mer, sur les moments forts de sa course et a expliqué comment, avec son staff, il a géré le retour sur terre sur le plan physique. En effet, le Britannique doit retrouver sa forme et doit se réalimenter normalement. Pour cela, il est accompagné d'une équipe complète.

"Une étudiante de l’Université de Caen qui a fait pas mal d’études sur pas mal de navigants, moi inclus, donc on a fait un bilan avant, un bilan après, qui est assez intéressant. C’est plutôt rassurant, j’étais stable en poids, j’ai gagné des muscles en haut, perdu des muscles en bas, j’ai pris un peu de gras parce qu’en fait, tu manges beaucoup, et c’est plutôt rassurant, ça veut dire qu’on a bien géré le truc. Moi, j’ai perdu 4 centimètres de mollet, c’est peut-être le chiffre le plus marquant", reconnait-il.

"J'ai besoin de faire quelque chose, d'être en action, je ne suis pas du genre à regarder des séries sur Netflix toute la journée", conclut le skipper anglais dans une touche d'humour.

Clémence Gontard