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Vendée Globe: "La météo a décidé de tout", l'amertume de Beyou qui finit 4e et dix jours après Dalin

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Jérémie Beyou a franchi la ligne d'arrivée du Vendée Globe en quatrième position, ce vendredi 24 janvier en pleine nuit et dans des conditions de mer musclées. Le marin estime avoir raté à peu de tems près les meilleures conditions météo pour se mêler à la course pour la victoire.

Jérémie Beyou (Charal) a franchi la ligne d'arrivée du 10e Vendée Globe aux premières heures vendredi aux Sables-d'Olonne, un peu moins de dix jours après le vainqueur Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance). Le marin breton est arrivé à 1h58 du matin précisément dans des conditions houleuses avec 25 noeuds de vent et des creux de deux mètres.

"Ça s’est joué à rien du tout, à une cinquantaine de milles près"

Il conclut son tour du monde en solitaire, sans escale, ni assistance en 74 jours, 12 heures, 56 minutes et 54 secondes. Sa deuxième meilleure performance (3e en 2016) pour sa cinquième participation. Dans une interview au Télégramme, il révèle avoir vécu avec amertume le fait de manquer à peu de temps près les meilleures conditions dans l'océan Indien qui lui auraient permis de jouer davantage pour la victoire selon lui.

"Il y a eu deux courses", analyse le skipper Charal. "Pour résumer, c’est la météo qui a décidé de tout. La course des trois premiers, avec un tapis roulant à partir de l’océan Indien jusqu’à l’arrivée, ce n’est pas la même course que celle que nous avons vécue. Ça s’est joué à rien du tout, à une cinquantaine de milles près dans cette dépression dans l’Indien: cette dépression a fait que ma course n’était déjà plus une course pour la victoire. Ce n’est pas si facile que ça à encaisser. "

"Je n’ai jamais baissé les bras même si on n’a pas fait la même course que les premiers", a-t-il ajouté. Beyou a aussi été victime de deux avaries sur son embarcation: la casse de son hook de grand-voile (21 décembre) puis de sa tige de vérin de foil tribord (8 janvier). Paul Meilhat (Biotherm) et Nicolas Lunven (Holcim-PRB) sont également attendus vendredi. En raison des rudes conditions météo, l'organisation a mis en place la "ligne tempête", située un peu plus au large que l'autre arrivée, pour Meilhat.

NC