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Vendée Globe 2024: les skippers se préparent à une météo "assez calme" pour le grand départ aux Sables-d’Olonne

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Le départ du Vendée Globe 2024 devrait avoir lieu sous un ciel plutôt clément dimanche aux Sables-d’Olonne. A trois jours de l’échéance, les skippers engagés se préparent à prendre la mer dans des conditions favorables assez inhabituelles à cette période de l’année.

Les premières données météo fiables pour le départ du Vendée Globe 2024 dimanche commencent à se dessiner et elles s’annoncent plutôt favorables. Une situation qu’apprécient la plupart des quarante skippers engagés, soucieux de ne pas se retrouver dans des conditions difficiles dès la traversée du Golfe de Gascogne. C’est le cas de l’Allemand Boris Herrmann, qui fait partie des favoris et estime que ce seront "de jolies conditions pour les spectateurs qui seront sur les bateaux suiveurs".

Jérémie Beyou, troisième en 2017, qui partira pour son quatrième Vendée Globe, regrette en revanche ces prévisions clémentes. Lui aime se retrouver tout de suite dans le combat: "Malheureusement, ça risque de faire un départ assez calme. Contrairement à l'habitude de départs en transat ou autour du monde à ces époques-là, avec des passages dépressionnaires, des trucs un peu costauds et qui font le ménage ou en tout cas qui te mettent dans l'ambiance d'entrée de jeu. Là, ça devrait plutôt être du Nord-Est, plutôt faible pour l'instant."

"Nous sommes prêts à tout"

Ces conditions de départ obligent certains skippers comme Beyou à s’interroger sur leur jeu de voiles: "On est obligé de se reposer la question en fonction de la descente de l'Atlantique. Le set de voile est fait en fonction du tour du monde dans sa globalité. Mais si la descente de l'Atlantique se présente avec beaucoup de portants dans une vingtaine de nœuds, il y a effectivement peut-être des voiles un peu plus adaptées à embarquer. Nous sommes prêts à tout, mais vendredi matin, il faudra décider. Une décision qui est déjà prise pour Thomas Ruyant et Sam Goodchild, deux autres favoris: "les voiles sont déjà à bord et ça ne bougera pas".

Les skippers vont peu à peu rentrer dans leurs bulles à l’approche de ce dernier week-end aux Sables-d’Olonne, en pensant aussi à cette ligne qui s’ouvrira à 13h02 dimanche. "Sur le départ, pour l'instant, ça a l'air très mou", précise Jérémie Beyou. "Il faudra réussir à attraper les petits filets d'air pour s'extirper au plus vite. Il faudra aussi faire attention à tous les bateaux qui seront autour, trouver rapidement les bons réglages, se mettre la tête dans la course rapidement. Il y a tous ces aspects positionnement et aussi psychologique qui vont entrer en ligne de compte, pas uniquement la vitesse pure des bateaux. Les premières heures ou premiers jours de course, c'est toujours un peu comme ça. Ça fait beaucoup de choses à bien aligner, beaucoup d'erreurs à éviter pour faire une bonne entame de course".

PYL