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Paris Volley: Stabiliser les comptes et revenir au sommet, l’ambition de Yannick Bazin, nouveau manager du club

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Yannick Bazin est le nouveau manager du Paris Volley. L'annonce est faite ce mardi. Encore joueurs, pour quelques semaines à Nantes Rezé, le Francilien explique à RMC SPORT quels seront ses domaines d’intervention.

Pourquoi devenir manager du Paris Volley ?

D’abord parce que c’est Paris. C’est ma région. C’est le club qui m’a donné envie d’aimer le volley. Mon père m’amenait voir le PUC, l’ancêtre du Paris Volley, avec Alain Fabiani. C’est le club qui m’a fait rêver, car j’étais à la Hall Carpentier quand Paris a gagné la Ligue des Champions en 2001. J’ai envie que le Paris Volley redevienne un top club et j’ai envie d’aider à cela.

C’est une obligation de voir un des clubs historiques du championnat de France remonter au firmament du volley. Le rôle de manager devient obligatoire dans le cahier des charges établi par la LNV pour professionnaliser tous les clubs (la Licence Club). Je connais le monde du volley, ses règles, ses filières, ses arcanes et ses rouages.

Quel sera votre périmètre d’intervention ?

À l’origine les dirigeants parisiens m’ont proposé un rôle au Paris Volley dans le marketing et le partenariat. Mon objectif principal est de stabiliser les comptes du Paris Volley pour nous permettre de rejouer rapidement les premiers rôles, et revenir au sommet du championnat. C’était l’idée de base. Mais avec mon expérience de joueurs, je serai aussi au quotidien, le relais entre l’équipe et le staff qui vont se mettre en place, et la direction.

Le second volet sera donc la partie marketing et partenariat. Là, mon objectif principal sera de stabiliser les comptes du Paris Volley pour nous permettre de rejouer rapidement les premiers rôles dans le championnat.

Quel est votre exemple de manager ?

À Tours, j’apprécie beaucoup Pascal Foussard. Je le connais, je l’ai vu travailler quand j’ai joué au TVB. C’est la référence des managers en France. À Tourcoing, Yann Lavallez fait aussi un super boulot. Je prendrai ce que j’ai vu de mieux dans tous les clubs où j’ai joué.

Ferez-vous aussi le lien entre le club et ses sportifs actionnaires comme Stéphane Antiga ou Antoine Brizard ?

Non c’est la direction qui s’occupe de ces relations business-là.

Vous êtes-vous occupé du recrutement avec Fabio Storti, le prochain coach du Paris Volley ?

Comme je suis arrivé tard dans le cycle, la majorité des choix ont été déjà faits. Mais j’ai pu discuter des joueurs choisis avec le coach car on a fait des paris sur des joueurs jeunes. L’équipe tiendra la route avec le passeur Kellian Paes et l'attaquant-réceptionneur Joachim Panou qui restent, entre autres, même si Nicolas Mendez est sur le départ vers Tours.

Serez-vous le manager d’un club encore en Ligue A alors que des inquiétudes se cristallisent autour des finances du club de la capitale ?

À 100% personne n’est sûr de rien dans la vie, mais pour l’instant oui. Je n’ai pas d’info contraire.

Yannick, à la fin de la saison vous prendrez votre retraite sportive. Pour un sportif de haut niveau, on dit que la fin de carrière est comme une petite mort. Est-ce que ce nouveau poste de manager général permet ainsi de mieux appréhender la suite ?

C’est une deuxième vie qui s’ouvre à moi. J’ai toujours eu l’excitation de réussir ma vie après le sport. Le fait d’arrêter ma carrière à la fin de cette saison ne marque pas la fin de quelque chose, pour moi. C’est le début d’une nouvelle ère. Si on n’a pas d’objectif dans la vie, on peut vivre ce moment difficilement.

Je suis hyper excité par cette nouvelle aventure. Ce n’est pas un regret d’arrêter, même si j’aurais préféré finir sur le terrain. Mais je suis derrière, encore pendant quelques semaines. Anatole Chaboissant, c’est un très bon gars et je le pousse car le plus important reste le collectif de Nantes Rezé. J’ai tellement joué depuis un peu plus de 20 ans, et là un jeune arrive et joue. Je suis content pour lui et c’est très bien comme ça. Je finis la dessus et "merci, au revoir et Paris me voilà."

Morgan Besa