"Ça m’avait fait mal": les souvenirs douloureux de Giroud sur les sifflets avec les Bleus et la rivalité avec Benzema

"Ça, ça m’avait touché." Olivier Giroud n’a rien oublié de cette soirée du 30 mai 2016. En pleine préparation pour l’Euro à domicile, l’équipe de France affronte le Cameroun en match amical à Nantes. Titulaire, l’avant-centre servi par Paul Pogba inscrit le deuxième but de la victoire tricolore (3-2).
Un but et une joie accompagnés par quelques sifflets de la Beaujoire. "L’Equipe avait titré "Giroud le mal aimé" et les supporters avaient chanté la chanson de Cloclo ("Le Mal Aimé" de Claude François)", se souvient, amer, Olivier Giroud, invité exceptionnel de l’After Foot, jeudi sur RMC.
"En équipe de France, j’ai mangé"
Malgré un record de buts en sélection (57) et un titre de champion du monde, Olivier Giroud n’a pas toujours eu la cote d'amour qu'il a aujourd'hui auprès du public. A cette époque, l’ombre de Karim Benzema, qui flambe avec le Real Madrid mais qui est écarté de la sélection par Didier Deschamps, plane au-dessus de lui. Et certains supporters n’hésitent pas à prendre l’ancien Gunner pour cible: "Ça m’avait fait mal mais qu’est-ce que tu veux y faire? On ne peut pas plaire à tout le monde. Ça a été injuste. J’en ai souffert mais les gens ne s’en sont pas rendus compte. En équipe de France, j’ai mangé."
"On me reprochait l’absence de Karim…"
Ne comptez pas sur Olivier Giroud pour régler ses comptes. Près de dix ans après ce relatif désamour, le Lillois constate simplement qu’on lui "reprochait l’absence de Karim…" Et de poursuivre: "Il fallait se mettre à ma place. Si ça avait été un autre ça aurait été pareil. Je faisais mon boulot sur le terrain."
Ce n’était pas non plus le genre du bonhomme d’aller à Clairefontaine à reculons: "J’y allais pour tout casser. Je voulais montrer que je pouvais assurer sur le terrain." Pour cela il pouvait compter sur le soutien de Didier Deschamps: "Il m’a beaucoup défendu. Il disait qu’il ne comprenait pas l’injustice dont j'étais l’objet. Il m’a soutenu publiquement plusieurs fois." Un soutien payant puisque la force de caractère du Lillois et son effacicité ont fini par convaincre tous les supporters. Même ses détracteurs.