Volley: "Notre titre olympique a créé de l’engouement auprès du public", observe Le Goff

Nicolas, est-ce difficile ou excitant de débuter le championnat après votre titre olympique et l’Euro ?
Bien sûr qu’il faut se remettre de toutes ces émotions olympiques, bien sûr que la fatigue physique et la lassitude mentale d’une très longue saison (marquée par la Covid) sont là. Mais le quotidien du sportif de haut niveau est ainsi fait. J’ai coupé complètement avec le volley quelques jours et suis revenu avec le groupe en cette fin de septembre. Ma préparation avec mes coéquipiers montpelliérains est encore incomplète. Maintenant, il y a vraiment de l’excitation de reprendre la LAM. Une nouvelle aventure commence avec le championnat qui s’ouvre dès jeudi pour une saison, je suis sûr, riche en rebondissements et émotions.
Vous êtes devenu l’étendard marketing et publicitaire du club de Montpellier dans la ville et ses environs avec l’or olympique ?
Je suis énormément sollicité, en effet. On se sert de mon image dans la ville et auprès des partenaires, actuels ou futurs, pour faire de la pub. Mais le volley français en a besoin. Notre titre olympique a créé de l’engouement auprès du public, je le vois à Montpellier et autour. Mais si on est plus suivis, nous ne sommes pas, ou pas encore, au niveau du hand et du basket. Maintenant il faut trouver un accord avec un diffuseur. Pas pour tous les matchs, bien sûr, car il y a de la concurrence avec les autres sports mais avec nos résultats il faut se dire qu’on n‘est plus un petit sport.
Vous avez déjà évolué en Turquie et en Italie et vous auriez pu retourner dans ces championnats où vous auriez gagné deux à trois fois plus. Pourquoi êtes-vous resté en France, à Montpellier ?
Sur le plan financier, on a facilement réussi à trouver un terrain d’entente, assez convenable il faut dire, avec le club et ses différents partenaires financiers. Sur l’aspect sportif, on joue la coupe d’Europe et le championnat de France a bien progressé. C’est une ligue serrée et attractive. Et puis, Montpellier c’est chez moi. J’y ai été formé et le MUC (Montpellier Université Club), à l’époque, a été mon premier club en 2011. Donc je m’y sens bien. Alors oui j’ai joué à Berlin, Istanbul, puis en Italie, mais la qualité de vie et mon épanouissement personnel me comblent au point de pouvoir compenser un réel avantage financier en jouant à l’étranger.
Après votre première place en saison régulière et une demi-finale perdue de très peu, la saison dernière, Montpellier est-il un favori légitime à la victoire finale, 46 ans après le dernier titre de champion ?
Oui. Nous sommes un des favoris, il faut assumer. Après notre grosse saison l’an passé, on s’est renforcé avec de nouveaux éléments pour jouer sur tous les tableaux (LAM et coupe d’Europe) et le staff d’Olivier Lecat s’est aussi structuré. Mais c’est pareil pour toutes les quatorze équipes qui rêvent du même titre sur la ligne de départ. Dans ce championnat serré, on bataille tous les week-ends avec tous les autres gros que sont Tours, Chaumont ou Cannes - le champion en titre. L’échec de la saison dernière va nous servir. On sait que le titre ne se joue à rien, sur des détails, l’an dernier la blessure de notre attaquant Nico Mendez au tout début du troisième et dernier match. Il n’y a pas de recette magique. Donc nous sommes prêts pour la bataille après cet échec qui nous servira et nous a fait grandir, j'en suis sûr.