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Volley: "Une saison historique pour Le Cannet", savoure Nina Stojiljkovic après le premier titre de champion de France

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Déjà vainqueur de la coupe de France féminine de volley, Le Cannet a remporté le premier titre de champion de France de sa jeune histoire en balayant Mulhouse (3-0). La passeuse Nina Stojiljkovic raconte la saison exceptionnelle des Azuréennes avant de mener le jeu des Bleues pour la Golden League européenne dès la fin du mois de mai.

Nina, que ressentez-vous après ce doublé coupe-championnat?

De la satisfaction et de la fierté. Je suis très très contente de ce premier titre de championne de France mais, au-delà, je suis très fière de notre parcours. Fière d’avoir apporté le premier titre de champion de Ligue A Féminine à ce club. Depuis samedi soir, nous profitons de nos derniers instants toutes ensemble avant que ce groupe ne se quitte. Donc oui, c’est beaucoup de joie et on profite car c’est historique.

Pour en revenir au dernier match gagné 3-1, est ce que la victoire a été acquise dans le troisième set lorsque menées 23-22 vous renversez Mulhouse pour gagner 23-25 et dans la foulée remporter le 4e set, le match et le titre?

Cela en fait partie, on a senti qu’on les avait assommées. C’est un des points clés de ce match mais notre titre ne se joue pas là. Lors du match 2, on a aussi démontré qu’à des moments cruciaux, nous étions capables de renverser la tendance. Nous avons été solides dans les moments importants. Ce troisième set du troisième match l’a démontré et on a su ensuite maintenir notre niveau pour gagner. La saison nous a donné beaucoup de confiance.

Votre saison régulière a été quasi parfaite avec seulement trois défaites en championnat. Vous étiez même invaincues depuis début février. Comment expliquez-vous cette dynamique?

Nous étions confiantes tout en restant humbles. Toute la saison, toutes nos victoires, tous nos entraînements nous ont préparé à ce titre. On ne se sentait pas supérieures et on n’a jamais dévalorisé ou sous-estimé Mulhouse, championnes de France en titre. Notre force c’est notre groupe très élargi, l’ambiance qui y règne et la profondeur du banc. On est toutes capables de rentrer sur le terrain et maintenir un haut niveau de jeu. Toute la saison, il y a toujours eu une joueuse pour combler une absence, un vide, une erreur. On était 15 à gagner. On est 15 championnes de France.

Arrivée en mars d’Ukraine, la pointue cubaine Heidy Casanova a été impressionnante. Pour la passeuse que vous êtes, est-ce que cela a été facile de créer rapidement de bonnes relations techniques avec celle qui est votre choix numéro 1 en match?

Sur le terrain, Heidy dégage beaucoup de forces sur le terrain comme en dehors. Je sais qu’on peut compter sur elle. Indéniablement, elle nous a énormément apporté offensivement et ce petit plus qui nous a permis de finir la saison de cette belle manière avec ce doublé coupe-championnat. Avec son niveau, elle s’est adaptée à mes passes et je me suis facilement adaptée à son jeu. Cette adaptation s’est faite très naturellement.

Vous avez parachevé avec ce titre une saison parfaite...

Oui, la coupe de France, le premier titre de champion du club et un quart de finale en coupe d’Europe. On peut dire ça. C’est une saison historique pour le Volero que nous avons bien fêtée. On va se donner encore un ou deux jours de fête avant de faire nos valises.

Vous allez maintenant retrouver l’équipe de France neuf mois après le quart de finale à l’Euro féminin contre les futures finalistes serbes. Avec les Bleues, l’objectif c’est Paris 2024?

Je n’oublie pas cet objectif olympique hyper important pour notre groupe. Comme on a raté de peu la qualification pour les championnats du monde en Pologne et aux Pays-Bas en septembre, l’objectif est de grandir jusqu’aux JO. On doit progresser dans le classement européen (les Bleues sont douzièmes) et mondial (24es) pour être au niveau et bien figurer lors de nos Jeux olympiques. C’est primordial. L’été sera chargé. En ce moment les filles sont en stage à Rennes pour préparer la Volleyball European Golden League du 25 mai au 19 juin.

A 25 ans, vous allez aussi quitter Le Cannet, là aussi pour emmagasiner de l’expérience pour les JO?

Oui je pense mais je n’ai pas encore pris décision définitive. Il reste deux saisons avec les JO et j’aimerais vraiment aller à l’étranger et expérimenter un autre jeu, un autre mode de fonctionnement à l’étranger. Je veux apporter un plus à mon bagage technique. L’Italie ou la Turquie seraient topissimes mais je n’ai pas encore d’idées. Je prends mon temps.

Morgan Besa