F1: Alpine ne devrait plus rouler avec un moteur Renault

Le constructeur français Renault devrait arrêter de fabriquer des moteurs pour son équipe de Formule 1 Alpine à partir de 2026, a appris l'AFP mardi auprès de l'écurie. Renault, qui conçoit ses propres moteurs sur son site de Viry-Chatillon (Essonne), en banlieue parisienne, a en effet informé mardi les représentants du personnel de son souhait de transformer cette usine, sans toutefois qu'il n'y ait de menace pour l'emploi.
"Un CSE extraordinaire s'est tenu aujourd'hui (mardi) pour présenter un projet de transformation du site de Viry sans aucune suppression de poste. Cette proposition prévoit d'utiliser les ressources de la partie moteur F1 pour des projets spécifiques comme le développement des moteurs à hydrogène ou électriques à haute densité de puissance dont la marque a besoin pour se développer", a expliqué à l'AFP une source chez Alpine.
"Il n'y a pas encore de décision actée mais cela pourrait intervenir dans les prochaines semaines. Ce serait un projet global d'entreprise, un choix d'Alpine, qui a déjà annoncé vouloir lancer sept nouveaux modèles de voiture d'ici 2030. L'idée, c'est de réorienter les ressources et de faire de Viry un centre d'excellence et de haute technologie", a ajouté cette source.
L'hybride comme solution pour l'avenir
Une rumeur, selon laquelle Alpine recherchait activement un motoriste, circulait dans le paddock de F1 ces dernières semaines, notamment depuis l'arrivée du controversé et influent Italien Flavio Briatore comme conseiller de la marque française. Une nouvelle réglementation technique entrera en vigueur en 2026 et les écuries ont déjà commencé à travailler sur le futur moteur, qui fera la part belle à l'hybride.
Dans cette optique, Renault serait proche de trouver un accord avec Mercedes, qui équipe actuellement les écuries Williams, McLaren et Aston Martin. Cette dernière sera motorisée par Honda à partir de 2026, ce qui offre la possibilité à Alpine de se fournir chez le constructeur allemand.
Un telle décision ferait économiser beaucoup d'argent à Renault sans pour autant être un frein à la performance, à l'image de l'écurie McLaren qui est devenue la plus rapide du plateau avec un moteur fourni par Mercedes.