F1: de la pluie attendue dimanche pour le GP de Monaco, entre doutes et excitation

Un Grand Prix de Monaco sous la pluie, c’est l’occasion de se remémorer quelques grands moments de la mythique course de vitesse en Principauté. Alors quand il faut commencer à parler de la météo pluvieuse annoncée sur le Rocher dimanche pour la course, Pierre Gasly sourit : "Je suis excité à fond. J’ai les images d’Olivier Panis en tête. Quand on me parle de pluie à Monaco, c’est la seule chose à laquelle je pense, je le vois comme une opportunité."
En 1996, Olivier Panis remportait en effet, sur une piste détrempée, sa seule victoire en F1 en signant une des plus belles remontées de l’histoire de la discipline. Vingt-quatre ans plus tôt, Jean-Pierre Beltoise décrochait lui aussi l’unique succès de sa carrière au volant de sa BRM devant Jacky Icks après une pluie diluvienne.
Mais un Grand Prix de Monaco pluvieux c’est aussi se souvenir de l’édition 1997 où seules dix monoplaces avaient vu le drapeau à damier (sur vingt-deux partants). "Je ne sais pas comment sera la visibilité", hésite Charles Leclerc qui tentera de décrocher un succès sur ses terres après quelques années de malédiction. "Ce n’est déjà pas top sur des circuits larges donc ici ça peut être compliqué."
Esteban Ocon : "J’aime bien ça mais si on part en pole, ça m’irait d’être sur le sec"
Si le tracé monégasque est bien connu pour laisser peu de place aux dépassements, la météo pourrait justement rendre la course plus folle. "Par temps sec tu sais que la qualification est faite à deux places près, avoue Pierre Gasly . Tu prends un bon départ, tu joues la stratégie et il peut toujours se passer quelque chose mais c’est toujours limité. Sous la pluie ça va être sport et ça peut être folklorique, ça ferait un moment qu’on n'aurait pas vu ça." Au grand bonheur des supporteurs même si Ludovic, fan du pilote Alpha Tauri hésite entre "le confort du soleil ou la pluie pour le spectacle".
Chez Alpine, Esteban Ocon a sa préférence : "Avec un temps pluvieux, ce serait une plus belle course pour tout le monde. J’aime courir sous la pluie mais si on fait la pole, ça m’irait bien d’être sur le sec." Les coureurs n’ont qu’une seule fois roulé sous les trombes d’eau depuis le début de la saison, il y a un peu plus d’un mois à Imola. "C’était chaud, se souvient le Normand. Le freinage est plus compliqué, le poids de la voiture et des pneus se fait ressentir."
Après une averse en tout début de saison, les coureurs ont pu avoir un avant-goût de ce qui pourrait les attendre dimanche. "On a fait un tour du circuit à pied et ça glissait beaucoup que ce soit sur les passages piétons ou les bandes de signalisation, assure Esteban Ocon. Il faudra improviser, rester loin des rails."