F1: le projet de GP de Nice mis à mal par la proximité avec Monaco, selon Estrosi

Un obstacle de plus à la possibilité que Nice accueille un Grand Prix de Formule 1. D'après son maire Christian Estrosi, qui s'est exprimé dans une interview publiée mardi 21 mai par L'Équipe, la proximité géographique du projet avec Monaco s'avère être un "problème".
"Je ne vous cache pas que c'est un sujet presque d'État à État. Personnellement, vu les bonnes relations que j'entretiens avec la Principauté de Monaco, je ne souhaite pas m'immiscer dans un débat qui pourrait être concurrentiel", a déclaré Christian Estrosi, auparavant président du GP de France organisé entre 2018 et 2022 au Castellet (Var), et par ailleurs missionné par Emmanuel Macron pour un rapport sur un retour de la F1 en France.
Depuis la dernière édition de la course française, pauvre en spectacle et pas assez lucrative face aux concurrents non-européens, l'hypothèse d'un GP à Nice, notamment autour du stade Allianz Riviera, va et vient. Dans un premier temps, Christian Estrosi avait enterré l'idée et déclaré se battre pour prolonger l'aventure au circuit Paul-Ricard. Avant qu'elle ne refasse surface quelques mois plus tard avec une déclaration de Stefano Domenicali, patron de la F1: "À Nice, il y a un projet. (...) On doit voir, on doit vérifier la faisabilité, le business plan, beaucoup de choses et j’espère pouvoir parler de ça très prochainement".
La F1 veut une alternance des courses européennes
Si un retour en France devait se concrétiser un jour, il ne serait pas à exclure que Liberty Media, propriétaire de la F1, opte pour une alternance avec un autre GP européen. C'est en tout cas une des "options" envisagées à partir de 2026 pour des circuits comme Spa-Francorchamps (Belgique) et Zandvoort (Pays-Bas), mais aussi Imola et Monza (Italie).
À ce propos, le GP de Monaco pourrait aussi être concerné. Le Rocher et la F1 sont engagés jusqu'au terme de l'année 2025. La signature de ce contrat actuel avait été conclue au terme de négociations âpres compte tenu de la défiance de Liberty Media, peu satisfaite de l'impossibilité à dépasser sur cette piste et des 14 millions d'euros par an déboursés par la Principauté (désormais 20) alors que l'Arabie saoudite en payait 50.