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GP d’Australie: Verstappen, Stroll, Russell... les pilotes agacé contre les drapeaux rouges

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De nombreux pilotes ont exprimé leur incompréhension dimanche après un Grand Prix d’Australie marqué par trois drapeaux rouges, beaucoup de casses et plus de 2h30 de course.

Une victoire au goût particulier pour Max Verstappen. Le champion du monde de F1 a signé sa deuxième victoire de la saison dimanche lors du Grand Prix d’Australie. Mais si son succès ne se discute pas, difficile d’oublier les nombreux faits de courses. En particulier les trois drapeaux rouges, à l’origine de deux départs arrêtés et d’une fin de Grand Prix en roue libre, avec un ultime départ avec la safety car. Sans intérêt.

Le premier drapeau rouge été sorti après le crash d’Alexander Albon (Williams), le deuxième après celui de Kevin Magnussen (Haas). Deux sorties de pistes qui ont conduit les commissaires de course à interrompre le GP pour évacuer les voitures et nettoyer la piste. Le troisième drapeau rouge a été activé après les gros cartons sur le troisième départ arrêté, notamment l’accrochage entre les deux Alpine de Pierre Gasly et Esteban Ocon.

Verstappen : "Ils ont créés eux-mêmes les problèmes"

Si la FIA a justifié ses décisions par la présence de débris et de graviers sur la piste, ce n’est pas l’avis de la plupart des pilotes. Niels Wittich, le directeur de course, a les oreilles qui ont sifflé après la course. Malgré sa victoire, Max Verstappen n’a pas compris : "C’est clair, je ne pense pas que ces drapeaux rouges étaient nécessaires, a pesté le Néerlandais. Si nous avions eu une safety car et un départ lancé, il n’y aurait pas eu tous ces incidents et nous aurions eu une arrivée normale. Ils ont créés eux-mêmes les problèmes."

Après s’être emporté à chaud ("C’est une règle stupide! Comment pouvez-vous sortir ce drapeau rouge ?"), Fernando Alonso, 3e à Melbourne, a lui aussi exprimé son incompréhension : "J’ai été surpris par tous les drapeaux rouges, a commenté le pilote Aston Martin. Après un tour avec la safety car, il y avait du gravier mais pas grand-chose d’autre. Peut-être que des barrières étaient mal placées. La FIA dispose de plus d’informations que nous. Ils ont leurs raisons."

"J'ai l'impression que c'était juste pour faire du spectacle", estime Norris

Pour George Russell, contraint à l’abandon au 17e tour mais observateur attentif en tant que président du GPDA, l'association des pilotes, "le drapeau rouge n’était pas nécessaire" après l’accident d’Albon. "Il y avait beaucoup de graviers sur la piste évidemment mais la trajectoire était dégagée. Nous avons vu bien pire dans le passé." Et de préciser : "Ça me rappelle un peu la décision prise en Arabie saoudite de faire sortir le Safety Car alors que la voiture (de Lance Stroll) était complètement en dehors de la piste. Je ne sais pas vraiment ce qui se passe avec certaines des décisions en ce moment. Nous essayons tous de travailler ensemble avec la FIA pour améliorer les choses mais il semble que ce soit un peu difficile." Surtout si la volonté des dirigeants ne va pas dans le sens des pilotes, ce que semble penser Lando Norris. "Le but des drapeaux rouges, j'ai l'impression que c'était juste pour faire du spectacle", conclut, amer, le pilote McLaren.

ABr