GP de Bahreïn : ça ne s’arrange pas pour Rosberg

Nico Rosberg - AFP
Nico Rosberg ne fait plus le poids. A des années lumières de son niveau de performance de la saison dernière, où il menait une lutte sans merci avec son rival Lewis Hamilton, l’Allemand a de nouveau déçu ce samedi lors des qualifications du Grand Prix de Bahreïn. Auteur de onze pole positions en 19 séances de qualifications sur le dernier exercice, le pilote Mercedes n’a jamais été en mesure d’inquiéter son coéquipier sur le circuit de Sakhir, qui l’a même relégué à 558 millièmes en Q3 ! Pire encore, Rosberg a encore vu la Ferrari de Sebastian Vettel lui griller « sa » place sur la première ligne, comme en Malaisie il y a trois semaines.
« Je suis déçu que Sebastian (Vettel) m'ait battu, regrette le vice-champion du monde 2014 en conférence de presse. J’aurais pu sauver les meubles en terminant deuxième, mais troisième, ça ne me met vraiment pas en position idéale. C'est évidemment au niveau de la stratégie que je me suis trompé aujourd'hui car je pensais à la course. Je n'ai pas assez attaqué et j'ai sous-estimé la vitesse de Sebastian. C'est l'erreur que j'ai commise. » Sans pole et sans victoire depuis le début de cette saison 2014-2015, le fils de Keke Rosberg montre des signes inquiétants d’agacement et de nervosité.
Rosberg reconnaît son erreur
Dans l’ombre de son coéquipier - ennemi - Lewis Hamilton, auteur des quatre pole position de la saison et vainqueur de deux Grands Prix (Australie, Chine), le pilote allemand digère mal cette situation. En témoigne sa sortie enflammée après le Grand Prix de Chine, où il avait reproché au Britannique d’avoir « compromis » sa course. « Une nouvelle fois, je vois que tu (Lewis Hamilton, ndlr) ne penses qu'à toi et pas à l'équipe », avait alors lâché l’ancien pilote Williams, qui s’était contenté de la deuxième place derrière le champion du monde en titre. Si Lewis Hamilton a quelque peu éteint l’incendie au début du week-end, garantissant qu’il n’y avait aucun problème entre les deux hommes, Nico Rosberg sera plus que jamais sous pression dimanche au départ de la quatrième course de la saison (17h).
S’il ne veut pas compromettre déjà ses chances de titre, l’Allemand doit réagir. Et malgré une journée de qualifications laborieuse, l’actuel troisième du championnat du monde des pilotes (17 points de retard sur Hamilton) garde confiance. « On a une bonne voiture de course pour demain, explique l’intéressé. Ça va donc être faisable de faire une remontée. Nous devrions être un peu plus rapides. Le départ va être très important. Bien sûr, je suis là pour gagner. » Tous les espoirs restent donc permis. Surtout que la saison dernière, sur ce même circuit de Bahreïn, Lewis Hamilton avait grillé la politesse à son coéquipier, alors en pole position, dès le départ. Sauf que cette année, Sebastian Vettel est intercalé entre les deux Mercedes et entend bien jouer le rôle d’arbitre.
Grosjean : « Fier de mon équipe »
Après sa belle septième place en Chine le week-end dernier, Romain Grosjean se doit de confirmer ce dimanche à Bahreïn (17h). Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Français a parfaitement lancé son week-end. Pour la quatrième fois de la saison, le pilote Lotus est parvenu à se qualifier pour la Q3, au cours de laquelle il a décroché la dixième place. En difficulté après les essais, Grosjean ne cachait pas sa joie après cette journée et a tenu à remercier son équipe.
« Ça a été bien mieux que ce qu’on espérait, se réjouit-il. A chaud, je suis un peu déçu de mon tour en Q3 car je ne sais pas pourquoi on n’a pas récupéré le grip qu’on aurait dû. Mais dans l’ensemble, je suis super fier de mon équipe et du travail qui a été fait entre les essais 3 et la qualif. Ce matin, je n’y croyais pas et je pensais honnêtement sortir en Q1. Une quatrième Q3 (depuis le début de la saison, ndlr), on s’y fait bien. Jusque-là, c’était un weekend cauchemardesque. On a changé pas mal de petites pièces sur la voiture. On a travaillé, en essayant de comprendre calmement. C’est pour ça que je peux dire que je suis fier de l’équipe. Demain, ça va beaucoup se jouer sur les pneus arrières. Il faudra faire attention et avoir une voiture bien balancée. »