RMC Sport

GP de Chine : Hamilton hausse le ton

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton - -

Sur le podium en Malaisie, Lewis Hamilton confirme sa montée en puissance en signant à Shanghai la pole position du Grand Prix de Chine. Le pilote Mercedes s’élancera devant Kimi Räikkönen (Lotus) et Fernando Alonso (Ferrari). Moins en vue, Sebastian Vettel sera en 9e position.

Hamilton ravit Mercedes

Malade le jeudi, cador le samedi. Ennuyé par des soucis de santé, Lewis Hamilton avait choisi de ne pas se montrer ailleurs que sur la piste de Shanghai ces deux derniers jours. Là où tout se passe finalement. Bien lui en a pris. Car c’est bien là que le pilote britannique s’est le mieux exprimé, sur l’asphalte chinois, en réalisant la pole position. La 27e de sa carrière. La première surtout depuis son arrivée chez Mercedes, lui qui a repris le flambeau vacillant laissé par l’Allemand Michael Schumacher. « C’est un sentiment génial, je suis super content d’être en pole car ça faisait très longtemps (ndlr, la dernière date du Grand Prix du Brésil, le 25 novembre 2012). J’espère vraiment garder ce niveau demain (dimanche). C’est vraiment une surprise car en Q3, les Ferrari étaient vraiment rapides. Tout le monde est sorti dans les trois dernières minutes, il fallait donc faire le tour parfait. » Chose faite en 1’34’’484. « Les Mercedes avaient gagné l’an passé ici avec Rosberg. Lewis Hamilton était vainqueur ici il y a deux ans, rappelle Patrick Tambay. Les Mercedes sont en nets progrès et sont très à l’aise sur ce tracé. »

Ferrari en embuscade, Lotus dans le coup

Avec Hamilton (1er) et Rosberg (4e), Mercedes place ses deux pilotes aux avant-postes, bien cernés par la Scuderia Ferrari. Fringante lors des essais libres 3, l’écurie italienne voit son duo être en embuscade, avec Fernando Alonso 3e et Felipe Massa 5e. « Le week-end se déroule très bien pour nous, la voiture est compétitive depuis vendredi, apprécie l’Espagnol. Si tout se passe bien demain, on pourra se battre pour le podium et surement avec nos deux voitures. » Il ne faudra pas enterrer les Lotus. Räikkönen est 2e. En souffrance lors des essais libres, Romain Grosjean a bénéficié de meilleurs réglages en qualifs. Sixième, il pourra sûrement se battre pour un podium. « Je suis plutôt satisfait, confie le Français. Demain, il y a un coup à jouer. On a vu que les pneus, c’était un peu compliqué pour tout le monde. Les miens étaient en plutôt bon état après le tour de qualif. C’est plutôt positif. » Plus que pour Jean-Eric Vergne (16e), Jules Bianchi (19e) et Charles Pic (21e).

Webber dans le dur, Vettel en retrait

Il ne devrait pas y avoir de nouveau scandale entre les deux pilotes Red Bull dimanche. Pointé du doigt pour son non-respect des consignes d’équipe il y a trois semaines en Malaisie, Sebastian Vettel, 9e à l’issue des qualifications, n’a que peu de chances de frustrer son équipier Mark Webber. Ce dernier, victime d’une panne (« manque de pression d’essence » selon Red Bull) a dû prématurément s’arrêter en Q2. Avant d’en être éliminé (14e). Avec son 14etemps, il aura du mal à batailler avec les meilleurs. Et comme les commissaires ont estimé, lors des vérifications techniques après les qualifications, que l’Australien n'avait plus assez d'essence dans son réservoir (150 ml seulement au lieu du litre nécessaire), il partira en dernière position dimanche.

Des pneus qui font jaser

27°C dehors. 39°C sur le bitume. Il faisait chaud ce samedi à Shanghai. Très chaud. Et, par conséquent, les pneus tendres, privilégiés par l’ensemble des écuries pour la séance de qualifications, ont vite été au centre du débat. Usure et dégradation rapides, beaucoup trop pour maintenir un cap de performance sur la durée, voilà qui devrait pimenter la course de dimanche. C’est d’ailleurs ce critère qui a poussé les pilotes à sortir en piste le plus tard possible, aussi bien en Q1 et Q2, et à ne tenter qu’un seul tour chronométré en Q3. « Ça a été une qualification assez étrange pour tout le monde avec très peu de tours car il fallait économiser les pneumatiques pour demain, raconte Alonso. Comme nous n’avions qu’un seul tour, il fallait sortir le tour parfait et c’est ce qu’il s’est passé. » Pas pour Vettel, qui n’a signé aucun temps en Q3. Le pilote allemand a montré le bout de son nez en tout début de séance mais est vite rentré au bercail. Visiblement dans le souci d’économiser ses « tendres », comme Jenson Button (McLaren). Choix payant ?

A lire aussi

GP de Chine : revivez les qualifs

GP de Chine –Tambay : « Vettel a joué la sécurité »

La grille de départ

A.D avec Antoine Arlot à Shanghai