GP de Hongrie : Hamilton l’habitué, Grosjean le désabusé

Grosjean-Hamilton - -
Hamilton, of course
2007, 2009, 2012. Et depuis dimanche, l’édition 2013 s’est ajoutée à la case Hongrie de l’armoire à trophées de Lewis Hamilton. Poleman samedi, le Britannique s’est imposé ce dimanche sur le Hungaroring. Un peu à la surprise générale. Car beaucoup lui prédisaient, en raison de la forte chaleur sur la piste (près de 50°C), une forte dégradation de ses pneus, principale talon d’Achille des Mercedes cette saison…Ainsi qu’un rythme en course moins élevé que les Red Bull et les Lotus. « Je n'y croyais vraiment pas, à cause des pneus, mais tout s'est bien déroulé, confessera Hamilton. C'est l'une des victoires les plus importantes de ma carrière. » Contrairement à son coéquipier Nico Rosberg, touché lors du départ et vite hors-sujet, le Britannique n’a pas flanché et a su profiter de certains faits de course, comme ce mini-bouchon crée par Jenson Button (McLaren) à mi-course pour s’imposer. Et s’offrir sa première victoire chez Mercedes (la 22e de sa carrière).
Le joli coup de Räikkönen
Le Finlandais ne parle pas alors que son nom ne cesse d’alimenter les conversations du paddock, qui l’envoient chez Red Bull la saison prochaine. Le champion du monde 2007 préfère agir. Et ce dimanche, il l’a très bien fait même. Malgré la ténacité de Vettel, qui a tout tenté en fin de course pour lui ravir sa deuxième place, Kimi Räikkönen n’a rien lâché. Sa stratégie à deux arrêts, très audacieuse, a payé. « Je savais que ça allait être assez serré, c’est donc pour ça que j'ai économisé mes pneus à dix tours de la fin, a-t-il confié. Je n'avais pas de doutes que je pouvais le (Vettel) garder derrière. J'ai eu une bonne vitesse dans le dernier secteur. » Dans un registre moins agressif que Romain Grosjean, l’autre pilote Lotus a aussi fait une bonne opération au classement. Avec 134 points, le voilà nouveau dauphin de Sebastian Vettel (172), avec une unité d’avance sur Fernando Alonso.
Grosjean, des risques non récompensés
Il a attaqué le roi Vettel d’entrée. Sans succès certes, mais histoire, au moins, de donner le ton de sa course. Agressif, offensif et déterminé, Romain Grosjean, un temps leader au gré des arrêts aux stands, n’a pas eu un dimanche aussi favorable que souhaité. Un accrochage avec la monoplace de Jenson Button lors d’un dépassement, puis un dépassement justement beaucoup trop extérieur de Felipe Massa l’ont renvoyé deux fois aux stands : d’abord pour un changement de pneus plus rapide que prévu, puis pour pénalité. Avec quatre arrêts – au lieu des 2-3 espérés – le Français, qui aura attaqué tous azimuts jusqu’au bout, ne pouvait plus lutter pour le podium. « J’ai tout donné et je suis content de ce que j’ai fait, affirmait l’intéressé à l’issue de la course. J’ai fait mon maximum et fait preuve de combativité. Massa ? J’avais l’impression d’avoir laissé deux roues sur la piste. Les stewards en ont décidé autrement. »
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