GP du Canada : Rosberg surprend son monde

Peu performant en essais libres, Nico Rosberg (Mercedes) a pourtant dominé son équipier et rival Lewis Hamilton pour s’adjuger la pole du Grand Prix du Canada. Le Français Jean-Eric Vergne (Toro Rosso) a accroché le 8e temps.

Avec Mercedes, la surprise, que ce soit en qualifications ou en course, ne semble vraiment pas être une option cette saison, au regard de l’outrageante domination de la firme allemande sur les autres monoplaces du paddock. Pourtant, Nico Rosberg a réussi à créer la surprise ce samedi, à l’issue d’une séance qualificative qui semblait plus promise à son équipier et grand rival pour le titre mondial, Lewis Hamilton.

Le Britannique n’avait-t-il pas marqué de son empreinte et de son coup de volant les volets 2 et 3 des essais libres sur le tracé canadien ? Oui mais cela n’a pas compté à l’instant T. Pourtant, l’ancien pilote McLaren avait remis ça, en Q1 et en Q2. D’abord avec Magnussen (McLaren) dans son sillage, puis Rosberg. Mais en Q3, l’Allemand lâchait littéralement les chevaux et faisait parler la poudre. En 1’14’’874, il faisait mieux qu’Hamilton et Vettel, qui avait réussi à embarquer sa Red Bull devant les Williams de Bottas et Massa, très performantes samedi.

Vergne tire son épingle du jeu

« Nico a fait du très bon travail. Il faut le féliciter, constatait, beau joueur, Lewis Hamilton en conférence de presse. Ce n’était pas ma meilleure séance de qualifications. Nous ferons l’histoire demain (dimanche). » Lui devant, Rosberg derrière ? Très colère à Monaco, le Britannique a poli son discours. Surtout que 79 millièmes seulement le séparent de l’actuel leader du championnat du monde. Alors, malgré les courbettes, nul doute que la lutte fera rage dimanche (départ à 20h, heure française). « Je ne savais pas trop ce qui se passait pour Lewis. C’est une piste où il a toujours été très fort, lâchait Rosberg, tout fier de sa troisième pole position de la saison, après Bahreïn et Monaco. Je suis très heureux que cela ait bien marché en qualifications. Je me suis amélioré tout au long du week-end. Je suis devenu de plus en plus fort. » Ça promet.

Derrière Vettel, les Williams de Bottas et Massa, la Red Bull de Daniel Ricciardo et la Ferrari de Fernando Alonso, c’est Jean-Eric Vergne qui s’est adjugé la 8e place. Une belle récompense pour le pilote Toro Rosso, très régulier lors des trois phases de qualifications, même si la Q3 fut acquise de peu (10e de la Q2). A lui désormais d’aller au bout et donc aux points, ce qu’il n’avait pas pu faire sur le Rocher. Les points, un horizon a priori inaccessible pour Romain Grosjean (Lotus), 14e et qui a confirmé ses craintes de performance en route. Mais aussi pour Jules Bianchi (Marussia), loin de son Grand Prix de rêve sur le Rocher (9e). Le pilote Marussia s’élancera à la 17e place.

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La rédaction