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Grand Prix de Malaisie : Mercedes donne aussi des ailes

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Dominatrice, Mercedes signe le doublé ce dimanche en Malaisie avec la victoire de Lewis Hamilton et la deuxième place pour Nico Rosberg. Sebastian Vettel, 3e, marque ses premiers points. Et Romain Grosjean se rassure un peu avec une 11e place.

Hamilton-Rosberg, premier doublé Mercedes depuis 59 ans

Aucun des pilotes du plateau actuel n’était né. Grand Prix d’Italie 1955. Victoire de Juan Manuel Fangio devant Piero Taruffi. 59 ans plus tard, l’écurie Mercedes goûte de nouveau à la joie d’un doublé en F1 avec dans le rôle des successeurs Lewis Hamilton et Nico Rosberg. Dominateur de bout en bout d’un Grand Prix de Malaisie qu’il avait débuté en pole position, le Britannique contraint à l'abandon en Australie a réalisé un cavalier seul plutôt serein pour signer une 23e victoire en carrière qui le rapproche de Fangio (24) et du top 10 dans l’histoire de la discipline. « C’est incroyable, un sentiment indescriptible, surtout après un week-end assez difficile (sic), juge le champion du monde 2008, premier pilote à remporter au moins une course lors de chacune de ses huit premières saisons en F1. Je voudrais dédier cette victoire aux victimes du vol MH370 et à leurs familles. »

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Derrière Lewis Hamilton, Nico Rosberg a confirmé sa victoire en Australie en prenant la deuxième place à Sepang. « C’est super pour l’équipe, estime le leader du championnat (devant Hamilton et Fernando Alonso), qui reste sur 11 courses dans les points (meilleure série en cours). J’aurais préféré être premier, mais mon coéquipier a fait un meilleur boulot. Je suis content car on a une bonne voiture et c’est un plaisir. » Première écurie à remporter les deux premières courses de l’année depuis Red Bull en 2011, Mercedes domine le plateau en ce début de saison, à l’image de ce week-end en Malaisie où elles ont remporté toutes les séances d’essais puis la course. Les Mercedes 2014 à l’image des Red Bull 2013 ? La comparaison commence à donner envie. « Red Bull reste encore au plus haut niveau. Quand on voit la façon dont ils sont vite revenus (après des essais hivernaux catastrophiques, ndlr), c’est très fort. Il faut continuer à faire du bon boulot pour rester devant. » Et Thierry Salvi, responsable moteur Renault chez Red Bull, de conclure : « Les Mercedes sont clairement sorties du lot en ce début de saison. Ils sont arrivés avec un produit plus abouti. »

Vettel ouvre son compteur

Entre l’abandon de Sebastian Vettel et la disqualification de Daniel Ricciardo après sa deuxième place, le week-end australien n’avait pas du tout souri à Red Bull. Après des essais hivernaux catastrophiques qui avaient fait craindre le pire, on attendait une réaction de l’équipe autrichienne et de son quadruple champion du monde en titre. Elle est arrivée avec la troisième place du pilote allemand, pour ses premiers points de la saison. « C’était vraiment une bonne course, indique Vettel, deuxième sur la grille de départ mais vite doublé par Rosberg. C’est bien pour l’équipe de décrocher un nouveau podium après celui de Daniel en Australie. Mais la route est encore longue car les Mercedes sont très rapides. »

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Une analyse confirmée par Thierry Salvi, responsable moteur Renault chez Red Bull : « Est-ce qu’on est rassuré ? Difficile à dire. On est peut-être là où on pensait être par rapport à Mercedes, mais il reste pas mal de choses à voir. L’inconnue, c’est la différence de marge de progression entre les deux voitures. Red Bull a un seul objectif : être en tête. Ils connaissent la marge par rapport à Mercedes et vont tout faire pour la rattraper. » L’écurie autrichienne devra aussi éviter les erreurs. Ricciardo pourrait en parler. Longtemps quatrième, l’Australien a vu ses espoirs brisés par un changement de pneus raté par ses mécaniciens. De quoi perdre beaucoup de temps puis écoper d’un stop-and-go de 10 secondes. Peine doublée par une pénalité de 10 places perdues sur la grille à Bahreïn, le week-end prochain, pour être reparti de la voie des stands avec une roue mal fixée.

Grosjean, la 11e place de l'espoir

Malgré le beau soleil, les chances françaises ont vite été douchées à Sepang. Neuvième sur la grille, Jean-Eric Vergne a dès le départ subi des problèmes de puissance sur sa Toro Rosso. Englué dans le trafic, il entre en collision avec… son compatriote Jules Bianchi (Marussia). Un accident aux conséquences néfastes puisqu’il entraînera l’abandon des deux pilotes tricolores. Restait donc Romain Grosjean. En lutte avec une Lotus très inquiétante en ce début de saison, le garçon a fait de son mieux pour maximiser le potentiel de sa monoplace et terminer à une place des points (11e). Pas encore la panacée mais des progrès évidents. Sans oublier le plaisir pris à contenir son ancien coéquipier Kimi Räikkönen (Ferrari) dans les derniers tours.

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« Ce n’est pas une course aux avant-postes du début à la fin mais elle reste belle, analyse Grosjean. La voiture a marché correctement jusqu’à une quinzaine de tours de l’arrivée, où on a eu une perte d’appui aérodynamique non expliquée. Cela n’a pas aidé alors qu’on aurait peut-être pu aller chercher un point. Il y a encore énormément de travail, on n’est clairement pas là où on voudrait être, mais on est capable de finir une course et d’identifier les principaux problèmes. On souffre toujours car la voiture n’est pas facile à conduire mais dans l’ensemble, c’est une bonne progression par rapport à avant. » Une courbe ascendante que le Français espère voir se poursuivre le week-end prochain à Bahreïn : « On a identifié l’endroit où il faut qu’on travaille. Ça peut marcher du premier coup comme ça peut prendre très longtemps. »

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A.H. avec A.A. à Sepang