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Hamilton, la 7e merveille

Lewis Hamilton

Lewis Hamilton - -

Lewis Hamilton (McLaren) a décroché la 18e victoire de sa carrière sur le tracé de Montréal, devenant le septième vainqueur différent en sept Grands Prix cette saison. Deuxième au terme d’une fin de course tonitruante, le Français Romain Grosjean (Lotus) signe le meilleur résultat de sa carrière.

Hamilton, sept sur sept
La pole lui a souri à plusieurs reprises depuis l’ouverture du championnat du monde 2012. La victoire aussi, mais à cause des erreurs de stratégie de McLaren, Lewis Hamilton s’était contenté des miettes. En six courses, le Britannique ne cumulait que trois petits podiums. Sur l’asphalte canadien, le protégé de Ron Dennis a donc rectifié le tir. Intransigeant, Hamilton a grillé la politesse à Fernando Alonso (Ferrari) à quelques tours de l’arrivée pour s’imposer. « Merci aux gars, ils ont fait un job incroyable, souffle le champion du monde 2008. J’ai toujours essayé de pousser la voiture pour combler le trou et ça c’est bien passé. Ça a été le premier Grand Prix de ma carrière à Montréal et décrocher ma première victoire de la saison, c’est génial. Mes sensations sont toujours excellentes ici ». Grâce à ce succès, Lewis Hamilton fait coup double et reprend la tête du championnat du monde (88 points), deux unités devant Fernando Alonso (86). Surtout, il devient le septième pilote différent de l’exercice 2012 à franchir la ligne d’arrivée en tête. Une première depuis 1982, lorsque neuf hommes l'avaient emporté successivement.

Grosjean le Québécois
Jamais un week-end n’avait aussi mal débuté pour le Français. De mauvais réglages, une météo qui ne correspond pas aux performances de la voiture et Romain Grosjean part en septième position sur la grille. Mais au terme d’une fin de course exceptionnelle et grâce à une stratégie à un seul arrêt, le pilote Lotus a réussi l’exploit de monter sur la deuxième marche du podium. Le meilleur résultat de sa carrière au volant d’une F1. « La voiture était vraiment bonne, analyse le natif de Genève. C’était vraiment dur de se battre avec Nico Rosberg (Mercedes) et Mark Webber (Red Bull). Mais c’est une course fantastique, surtout que je me sens un peu comme à la maison ici. On parle Français, Montréal est une superbe ville. Il faut continuer sur cette dynamique. » Critiqué pour ses départs trop agressifs, Grosjean a répondu de la meilleure des manières à ses détracteurs. L’occasion de prouver qu’il a bien sa place dans la catégorie reine, lui qui ne pointe plus qu’à deux petites longueurs de son coéquipier finlandais Kimi Räikkönen (Lotus) au classement des pilotes.

Vettel et Alonso ont calé
La plus grosse déception est certainement à mettre au crédit de Sebastian Vettel (Red Bull). Parti en pole position, l’Allemand a même mené la danse pendant une quinzaine de tours avant de céder à son premier ravitaillement. Fernando Alonso (Ferrari) l’a aisément dépassé grâce à des pneumatiques bien plus performants que ceux de la Red Bull. Si l’Espagnol a encore une fois tiré le meilleur d’une monoplace qui peine à gagner en régularité au fil des courses, il a dû céder face à la furia Hamilton. Ejectés du podium, Vettel (4e) et Alonso (5e) partent désormais à la chasse de l’Anglais au championnat du monde. Et attention à ne pas laisser le Britannique s’enfuir trop vite.