Dakar : Loeb sera-t-il au départ en 2017 ?

Malgré les précautions orales d’usage, il avait certainement fini par croire à la victoire finale. Il en est tombé d’autant plus haut. Accompagné de son fidèle copilote Daniel Elena, Sébastien Loeb a vécu un début de Dakar de rêve. Trois étapes remportées en quatre jours en première semaine et une place de leader du général à mi-rallye. La seconde moitié de course a brisé ses illusions. Accident, ensablements, réparations mécaniques… Le nonuple champion du monde des rallyes a vu son aventure virer du rêve au cauchemar.
Résultat ? Un premier Dakar bouclé ce samedi à Rio Cuarto (Argentine) sur une quatrième victoire d’étape – personne n’a fait mieux cette année, nouvelle preuve de ses qualités de pilote – et un neuvième rang final, à 2h22’09’’ de son coéquipier chez Peugeot et compatriote Stéphane Peterhansel. Un Dakar vécu de façon ambivalente, surtout. Exalté au début, dépité à la fin. Terrains sinueux, végétation hostile, hors-piste, (très) longues étapes, navigation, Loeb a découvert l’envers du rallye-raid en seconde semaine. Une conduite plus cassante que roulante. Sans grand plaisir pour lui, quoi. On l’a même entendu lâcher « c’est long » ou « je suis saoulé ».
Hirvonen, meilleur « retraité du WRC »
« C’est sûr qu’il y a des journées qui m’ont fait chier, confirme celui qui avait adoré la conduite dans le sable et les dunes lors de son premier test grandeur nature en octobre dernier au Maroc. Mais on a quand même pris du plaisir. On était plutôt bien et on s’est retrouvé à essayer de défendre une première place sur des terrains complétement nouveaux pour nous. Par exemple, quand on s’est ensablé, on a perdu environ 40 minutes à monter une pente. (Rires) On a appris pas mal de choses. » Une expérience qui lui servira dans le futur. Mais cette fin de Dakar en eau de boudin pourrait-elle le pousser à ne pas retenter sa chance l’an prochain ?
S’il cultive un peu le suspense, l’intéressé garde la porte bien plus ouverte que fermée. « Est-ce que je serai là l’an prochain ? On en reparlera mais il y a des chances », lançait-t-il vendredi soir, à la veille de l’arrivée. Quand il s’est engagé, Peugeot évoquait un « projet de long terme ». Mais rien n’est encore gravé dans le marbre. Pour la saison à venir, la marque française a annoncé que celui qui pourrait également se lancer dans le rallye-cross (programme compatible avec une participation au Dakar) disputerait avec elle le rallye-raid du Maroc et un autre en Chine. Si son contrat ne comprend pas de participation automatique au Dakar 2017, on peut tout de même penser qu’il en sera. Histoire, aussi, de prendre sa revanche sur un certain Mikko Hirvonen, le Finlandais de Mini et surtout son ancien rival en rallye, qui termine cette édition 2016 comme meilleur « retraité du WRC » avec une quatrième place pour son premier Dakar.