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Basket: un huis clos total infligé à Charleville-Mézières après les injures racistes contre Akono

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La Fédération française de basketball (FFBB) a prononcé le huis clos total des prochains matchs de Charleville-Mézières après les injures racistes à l’encontre de Loïc Akono. Un texte condamnant tout propos raciste sera également lu dans toute la France avant chaque rencontre de basket au mois de février.

L’incident survenu dimanche lors du match de Nationale 2 entre Charleville-Mézières et Metz ne restera pas impuni. Ce jeudi, la Fédération française de basketball (FFBB) a prononcé le huis clos total des matchs de Charleville-Mézières à la suite des injures racistes à l’encontre du Messin Loïc Akono.

Cette sanction s’applique à tous les matchs de l’équipe de N2, le quatrième échelon du basket français. "Cette mesure, prise à titre conservatoire, court jusqu’à notification de la décision", précise la FFBB dans son communiqué.

Par ailleurs, la Fédération a également décidé qu’un texte condamnant fermement tout propos raciste sera lu à haute voix avant chaque rencontre officielle de basket en France, LFB et LNB inclus, durant l'intégralité du mois de février.

"Relève toi bonobo"

Dimanche dernier, Loïc Akono, ancien joueur professionnel notamment passé par Gravelines-Dunkerque et Nanterre, a été victime d'injure raciste en pleine rencontre. "Pendant un fait de jeu, un joueur de l’équipe adverse et moi on plonge sur un ballon, on tombe face à une tribune, et j’ai entendu un gars dans la tribune dire: "Relève toi bonobo’, a raconté le meneur messin de 35 ans au micro de RMC Sport. Malheureusement, le jeu ne s’est pas arrêté pendant une ou deux minutes. J’ai été voir le 2e arbitre du match lors d’un autre fait de jeu pour lui dire que je m’étais fait insulter de bonobo et qu’il fallait faire quelque chose. Mais rien n’a été fait. Donc j’ai quitté la salle et je suis rentré au vestiaire."

Auprès de RMC Sport, Akono a également fait part de son intention de porter plainte. "Une photographe du match m’a contacté et envoyé quelques clichés. On arrive très bien à reconnaître la personne qui était assise à cet endroit-là", a précisé le joueur, qui demande un bannissement à vie des auteurs de propos racistes.

F.Ga