Euroligue: pourquoi le choc Paris-Monaco est primordial pour l'avenir des deux clubs

À sept matchs de la fin de la saison régulière d’Euroligue, le duel opposant le Paris Basketball à Monaco, ce mercredi soir à l’Adidas Arena (20h30), n’est pas qu’un choc entre le 6e et le 4e. C’est aussi un enjeu pour la participation à la plus prestigieuse des compétitions de clubs la saison prochaine. En effet, ni Monaco ni Paris ne possède une licence Euroligue, contrairement à l’ASVEL qui est assuré de rester en Euroleague jusqu’en 2040 désormais.
Ce statut de club-actionnaires, ils ne sont que 13 sur les 18 engagés en Euroligue à l’avoir (Olympiakos, Panathinaikos, Baskonia, Milan, Maccabi, ASVEL, Anadolu, Barcelone, Bayern, Fenerbahçe, Real Madrid, Kaunas et CSKA Moscou malgré son exclusion temporaire à cause de la guerre).
Une place en playoffs… ou le dépôt d’un dossier
Pour garder sa place dans la ligue européenne, il faut se qualifier pour les playoffs: terminer dans les six premiers ou gagner son play-in (confrontation entre 7 et 10). La place est alors garantie pour la saison suivante. C’est ce qui permet à Monaco de garder sa place chaque année sans déposer de dossier.
Car il y a un autre moyen de rester dans le championnat: déposer une demande de wild-card/invitation qui est ensuite examinée par l’Euroligue. Cette saison, le Partizan Belgrade, l’Etoile Rouge de Belgrade, la Virtus Bologne et l’ALBA Berlin ont été invités. Paris, en gagnant l’Eurocoupe, la petite sœur de l’Euroligue, a pu être invité aussi, mais que pour une année. Si sportivement, Paris et Monaco ne font les playoffs, alors ils devront se mêler à la bataille pour obtenir les invitations restantes dont le nombre peut varier.
Les deux clubs serbes sont également très bien placés dans le Top 8. Mais le Président de l’Euroleague, Paulius Motiejunas, n'a jamais caché que Paris était un marché essentiel pour le développement de l’Euroleague. Il l’est encore plus avec la menace pour la ligue privée de l’arrivée de la NBA en Europe, dont les rumeurs sont toujours aussi insistantes.
L'intérêt de la NBA est d’ailleurs officiel, mais le commissioner Adam Silver a juste affirmé que la NBA était encore en phase d’exploration. Monaco, de par ses performances sportives, a aussi du poids pour son dossier. Le club monégasque tente d’ailleurs d’acheter une licence à long terme. Mais pour l’instant, la faible capacité de la salle Gaston Médecin est encore un frein car l’Euroligue demande une salle de 10.000 places pour obtenir la licence.