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"Le début d’une histoire": comment le Paris Basket se prépare à son baptême du feu en Euroligue

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Ce vendredi, le Paris Basket disputera, face à l'Étoile rouge de Belgrade, le premier match de son histoire en Euroligue, six ans seulement après sa création. Si le club entre dans la cour des grands le temps d'une saison, il reste cependant en construction.

Au moment d'entrer sur le parquet de l'Adidas Arena ce vendredi soir, l'émotion sera forcément forte pour Michael Kessens, capitaine du Paris Basket: "Ce sera un moment très spécial pour moi car si jour on m'aurait dit que j'allais jouer l'Euroligue, je ne l'aurais pas cru."

L’Euroligue, récompense d'une saison 2023-2024 exceptionnelle marquée par une victoire en Eurocoupe. "Nous avons mérité notre place en gagnant l'Eurocoupe", justifie Alex Requena, vice-président en charge de la stratégie du Paris Basket. "Le club se prépare pour l'Euroligue depuis le premier jour de sa création. C'était l'objectif quand nos investisseurs sont arrivés en 2018 de jouer parmi les meilleures équipes d'Europe. Certes, c'est arrivé plus tôt que prévu, mais c'est aussi arrivé à un bon moment avec notre nouvelle enceinte qui nous permet d'accueillir les plus grandes équipes d'Europe."

Petit Poucet de la compétition

Pourtant, Paris Basket aurait pu choisir de ne pas y participer, comme l'a fait Gran Canaria, vainqueur de l'Eurocoupe 2023, avant lui. Car participer à la compétition phare du basket européen peut présenter des risques. Si les retombées financières sont importantes, les investissements en amont le sont tout autant. "Les dirigeants de Gran Canaria se sont sûrement posés les mêmes questions que nous cet été, mais nous avons décidé que nous étions prêts. Nous sommes humbles, c'est juste une invitation pour une saison."

Face aux gros d'Europe, les Parisiens font figure de Petit Poucet de la compétition et préfèrent jouer la carte de l'humilité en ne se fixant pas d'objectifs sportifs. "Avoir des ambitions en Euroligue c'est vendre du rêve", assure Alex Requena. "Ce ne serait pas réaliste de dire que l'on veut jouer les playoffs de l'Euroligue. Certains clubs dépensent 20 millions d'euros pour ça. Ces dernières années, il y a eu une inflation dans le basket européen. Certains joueurs coûtent très chers. Nous ne sommes pas prêts à les recruter mais nous sommes prêts à les affronter. On peut rivaliser avec eux sur un match mais sur une saison c'est plus compliqué. On vient avec de l'humilité mais aussi pour apprendre de cette compétition. C'est le début d'une histoire." Une histoire qui débutera ce vendredi à 21h avec la réception de l'ogre serbe, l'Etoile rouge de Belgrade à l'Adidas Arena.

Antoine Guillet