NBA : pourquoi la France est le 2e pays le plus représenté

La NBA reprend ses droits ce mardi, avec 10 joueurs formés en France dans les starting blocks. Deuxième délégation étrangère la plus représentée derrière le Canada, la France est récompensée de la qualité de sa formation mais pas seulement.

Ils seront 113 joueurs étrangers à fouler les parquets NBA à partir de ce mardi. Soit 13 de plus que la saison dernière. Un record. Et comme l’an passé, avec 10 éléments formés dans ses clubs (Tony Parker, Boris Diaw, Joffrey Lauvergne, Rudy Gobert, Nicolas Batum, Alexis Ajinça, Kevin Seraphin, Evan Fournier, Ian Mahinmi, Timothé Luwawu), la France est le deuxième pays étranger le plus représenté derrière le Canada (11)*. Pourquoi la NBA a-t-elle un tel appétit pour les "Frenchies" ? 

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« Il y a 30 ans, les jeunes s’entraînaient beaucoup moins »

Première raison, la qualité de la formation française, qui attire les scouts NBA. « Il y a 30 ans, nos jeunes s’entraînaient beaucoup moins, confie Frédéric Crampez, entraineur national à l'INSEP. En 1987, le DTN Pierre Dao a mis un coup de boost en imposant à chaque Ligue de créer les pôles espoirs et le comité des clubs de haut niveau a imposé un centre de formation pour chaque club. Les jeunes ont pu s’entraîner quotidiennement. Les équipes de France ont eu beaucoup plus de médailles à partir de là. »

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Des joueurs intelligents…

« On a une culture de formation, qui permet d’avoir des joueurs intelligents, ajoute Richard Billant, directeur du Centre Fédéral. Les joueurs ont une bonne formation de base technico-tactique, une bonne culture de jeu. »

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… et athlétiques

Les qualités physiques jouent également pour beaucoup, reconnaît Billant : « C’est également lié aux individus. On a une équipe de France assez atypique. On a beaucoup de joueurs athlétiques et rapides. Ça plait beaucoup dans le championnat américain. Les grands sont souvent polyvalents, à l’instar de Joffrey Lauvergne (Thunder), Rudy Gobert (Jazz), Ian Mahnimi (Wizards). »

* La NBA ne compte pas Joakim Noah, qui a grandi aux Etats-Unis, comme joueur français... malgré ses 22 sélections

De Temple-sur-Lot à la NBA

Chaque année, les meilleurs jeunes français se retrouvent à Temple-sur-Lot (Lot-et-Garonne) pour une semaine de détection. C’est pendant ces journées qu’Evan Fournier (Orlando Magic), Rudy Gobert (Utah Jazz) ou encore Alexis Ajinça (New Orleans Pelicans) ont été pistés. 72 garçons nés en 2002 et 2003 étaient ainsi présents ce lundi, divisés en huit équipes et regroupés par région.

Au menu, évaluations techniques le matin et matchs l’après-midi. L’objectif est de réduire le groupe à 18 joueurs qui rejoindront le Centre Fédéral, évoluant en Nationale 1 (3e div française), regroupant les joueurs de l’INSEP qui participeront à l’Euro U16 en 2018. Tony Parker, Boris Diaw, Johan Petro, Ronny Turiaf ou encore Joffrey Lauvergne sont passés par le Centre Fédéral.

JBi avec NP