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Pourquoi les Français ont autant la cote en NBA selon Yabusele

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Guerschon Yabusele a salué la réussite des Français en NBA ce lundi lors de son passage dans le RMC Sport Club sur Twitch. L'intérieur des Bleus et des Sixers de Philadelphie a notamment insisté sur les avantages des joueurs tricolores pour percer dans la prestigieuse ligue nord-américaine.

Grand artisan du parcours des Bleus jusqu'en finale des JO 2024, Guerschon Yabusele a depuis quitté le Real Madrid pour retrouver la NBA. Auteur d'un bon début de saison avec les 76es de Philadelphie au côté de Joël Embiid, l'intérieur tricolore a confié lundi avoir "rapidement" décidé de retourner aux Etats-Unis afin de poursuivre son rêve. Et aussi parce que le jeu en NBA lui convient à merveille... Comme c'est le cas pour de nombreux talents français dans le sillage d'un Rudy Gobert ou de Victor Wembanyama.

"Nous, en tant que Français, je ne dirais pas qu’on a de la chance parce qu’on bosse et la France au niveau du basket, ça s’améliore de jour en jour et c’est impressionnant", a analysé le double médaillé d'argent olympique lors de son passage dans le RMC Sport Club sur la chaîne Twitch RMC Sport. "Mais il y a les stats qui sont sorties il y a peu, je crois qu’en Euroligue on est le deuxième pays avec le plus de joueurs. En NBA je ne sais pas quelle est la stat mais on est beaucoup, beaucoup de Français encore aujourd’hui."

"Parfois dans certaines équipes je vois des Français que je ne connais pas"

À l'image du "Dancing Bear", les Français se sont taillés la part du lion en NBA. La preuve, après Wemby la France a placé deux joueurs aux deux premières places de la draft en 2024 avec le duo Risacher-Sarr. Au point que parfois, de son propre aveu, Guerschon Yabusele découvre de nouveaux joueurs tricolores au moment de les affronter avec les Sixers.

"Parfois dans certaines équipes, je vois des Français que je ne connais pas, donc je me dis qu’il y en a vraiment beaucoup", a souri l'ailier fort de 29 ans. "Et ça fait vraiment super plaisir."

La Betclic Elite "deuxième ou troisième" championnat en Europe

Regrettant parfois de voir certains talents ne pas avoir leur chance dès le plus jeune âge, contrairement à l'Espagne, Guerschon Yabusele s'est enthousiasmé du niveau global de la Betclic Elite.

"Je pense aussi qu’aujourd’hui on peut être dans certaines équipes (en France) où des coachs ont peur de faire jouer certains jeunes parce qu’ils pensent qu’ils sont trop jeunes et qu’ils n’ont pas encore appris. Mais moi je prends souvent l’exemple de l’Espagne, qui est un pays où on peut parfois voir des petits de 14 ou 15 ans", a encore assuré l'international tricolore au micro du RMC Sport Club sur Twich. "Vraiment très tôt on peut les voir et justement on les met face à des difficultés et vraiment dans des situations où on pousse le joueur à grandir. Et ça, c’est vrai qu’on le voit un peu moins en France."

Avant de poursuivre: "Mais bon, je sais quand même qu’on a une bonne formation en France. Parce que notre ligue est très, très, très solide et vraiment respectée. Aujourd’hui je pense qu’il y a la Liga ACB en Europe (le championnat espagnol, NDLR) et je pense que la France on n’est pas loin. Je pense qu’on est deuxième ou troisième donc notre ligue a vraiment beaucoup de respect."

"En NBA, ils respectent bien notre ligue"

Le niveau de jeu du championnat de France et l'éclosion de ses nombreux talents ont marqué les esprits des recruteurs. Au-delà de se montrer en Euroligue, les basketteurs tricolores plaisent aussi en NBA. Un point en particulier aurait tapé dans l'œil des franchises américaines.

"En NBA, ils respectent bien notre ligue parce qu’elle est vraiment hyper physique", a continué le joueur des Sixers. "Donc je pense que nos jeunes, en sortant de France et en ayant une bonne saison en pro, ont beaucoup plus de chances d’être prêts pour le rythme de jeu en NBA."

Et Guerschon Yabusele de conclure sur l'excellence de la formation française: "Je dirais que notre jeu est plus compatible avec la NBA. Rien qu’en termes de physique, de rapidité de jeu aussi. Et puis voilà, en regardant le jeu français, j’arrive à m’identifier à la NBA. Le jeu espagnol est différent par exemple. Je sais aussi que notre force physique en France fait que, justement parfois quand on tombe sur des équipes espagnoles en Euroligue, on a plus de facilités dans le combat et pour leur poser des problèmes que l’inverse."

Jean-Guy Lebreton avec le RMC Sport Club