20 millions à trouver en 30 jours: qui pour sauver l'équipe cycliste Arkéa-B&B Hotels?

La formation Arkéa-B&B Hôtels est toujours à la recherche de nouveaux sponsors pour la saison prochaine. Quelques pistes sont toujours d’actualité, mais l’étau se resserre.

Il reste moins d’un mois. Moins de 30 jours à la formation Arkéa-B&B Hotels pour trouver les quelque 20 millions d’euros qu’il lui manque pour sauver la meilleure équipe française du Tour de France 2025 (7e du classement général avec Kévin Vauquelin et 4e au classement par équipes). Le 1er octobre, tous les budgets devront être validés ou l’équipe, présente sur le circuit depuis 2005 disparaîtra.

Quelques gros sponsors, dont Visit Rwanda, sont toujours intéressés. L’office du tourisme rwandais sponsorise déjà plusieurs clubs de football comme le PSG, Arsenal ou l’Atlético de Madrid et envisage d’investir dans le cyclisme. Le pays accueillera notamment les championnats du monde de la discipline à la fin du mois de septembre.

Les discussions n'en sont qu'à leurs prémices

Le Qatar, qui finance déjà le PSG et récemment l’écurie Audi en Formule 1, s’est aussi renseigné. Mais pour l’instant, les discussions n’en sont qu’à leurs prémices et même si 20 millions d’euros ne représentent pas beaucoup à l’échelle de la fortune d’un pays comme le Qatar ou le Rwanda, ces derniers investissent rarement à perte. Le problème, c’est que le cyclisme rapporte peu, excepté une grosse visibilité. Mais côté merchandising, les bénéfices sont infimes comparé au football.

Avec l’arrivée des gros sponsors (voire des pays) dans le peloton, le fossé s’est creusé ces dernières années entre les grosses écuries comme UAE, qui compte sur un budget de 60 millions d’euros par an, et les plus petites équipes comme celles d’Emmanuel Hubert, manager d’Arkéa-B&B, ou de Jean-René Bernaudeau, patron de TotalEnergies. D’autant plus que le climat actuel en France n’encourage pas les entreprises à investir dans le sport. Chez Arkéa-B&B Hôtels, le message est clair et le manager ne veut pas vendre du rêve à ses 141 salariés. Certains coureurs sont déjà annoncés sur le départ, comme les très courtisés Ewen Costiou ou Kévin Vauquelin. Mais ces derniers, très attachés à leur formation, ne veulent pas perturber la recherche de sponsors de l’équipe. La Bretagne aura-t-elle toujours une équipe cycliste professionnelle l’année prochaine? Le compte à rebours est lancé…

Maria Azé