Mondiaux de cyclisme : Bouhanni et Démare promettent de jouer collectif

Arnaud Démare et Nacer Bouhanni - AFP
Un « monstre » à deux têtes. Voilà, en gros, à quoi va ressembler l’équipe de France lors de la course en ligne des championnats du monde, qui se disputeront ce dimanche sous la chaleur accablante de Doha (Qatar). Sur un parcours promis aux sprinteurs, la formation dirigée par Bernard Bourreau sera articulée autour de deux leaders, Nacer Bouhanni et Arnaud Démare. Une situation qui multiplie par deux les chances de victoire, mais qui peut aussi avoir des effets néfastes.
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Pour être mis dans les meilleures conditions, chacun disposera d’équipiers de sa propre formation : trois de la FDJ pour Démare (William Bonnet, Yoann Offredo et Marc Sarreau) et trois de la Cofidis pour Bouhanni (Geoffrey Soupe, Christophe Laporte et Cyril Lemoine), Adrien Petit (Direct Energie) complétant l’effectif. Pas question pour autant que les Bleus soient coupés en deux.
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Bourreau : « Ils ont intérêt à collaborer »
« Pour être sprinteur, il faut être personnel. J’ai à gérer ça, mais je pense que tous les deux sont intelligents, ils savent leurs intérêts, explique Bernard Bourreau. Ils ne sont pas en équipe, ils ne sont pas avec la FDJ, ni avec Cofidis, ils sont avec l’équipe de France et ils ont intérêt à collaborer. S’ils veulent gagner, ils ont besoin d’une équipe, ça fait longtemps qu’on cherche un champion de monde chez nous (depuis 1997 et la victoire de Laurent Brochard, ndlr). On a deux coureurs qui ont le potentiel pour être champion du monde, donc on va essayer de ramener le maillot chez nous. »
Bouhanni : « Il n’y aura qu’un seul train »
Si cette équipe bicéphale peut paraître difficile à gérer, Bouhanni et Démare en ont l’habitude car ils ont déjà évolué et sprinté dans la même équipe. Lorsqu’ils portaient tous les deux le maillot de la FDJ, Bouhanni avait battu Démare à Saint-Amand-les-Eaux aux championnats de France de 2012. En 2014, c’est Démare qui s’était imposé devant Bouhanni au Futuroscope. « Notre but, c’est quand même de courir comme un, prévient Démare. C’est clair que Nasser fera son sprint et moi je ferai le mien, ça c’est sûr. On va faire un train pour deux, ça a déjà marché quand on était ensemble à la Française des Jeux au Futuroscope. On est parti pour s’entendre sur un schéma de course à courir ensemble, il n’y aura pas de problème là-dessus. »
« Le débat, ce n’est pas Démare-Bouhanni, c’est d’avoir un Français champion du monde, enchaîne le coureur de la Cofidis. Ça se passe bien, on mange ensemble, on est allé voir la course des Espoirs ensemble dans la même chambre. Il n’y aura qu’une équipe de France, il n’y aura qu’un seul train. Ce n’est pas possible de faire deux trains. Si on est là, c’est que l’on cohabite et que ça se passe bien. On est une équipe de France et on est là pour travailler ensemble, et faire du mieux possible. La question de savoir si amener deux leaders, c’est bien, on aura la réponse dimanche. »
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