Chutes dans le cyclisme: "Il n'y aura jamais plus con qu'un coureur en course", tranche un ancien pro

Les graves chutes de ces dernières semaines dans le cyclisme, dont la plus marquante est intervenue jeudi sur le Tour du Pays basque, continuent de faire réagir. Les coureurs eux-mêmes, le matériel toujours plus performant, les parcours parfois dangereux, les responsabilités sont partagées. Jonathan Hivert, ancien coureur professionnel retraité depuis fin 2022, reconnaît que certaines choses peuvent être mises en place.
Signaler encore davantage les endroits piégeux et éviter les arrivées dangereuses, encore trop nombreuses, semble évident. Mais c'est à peu près tout ce qui peut être fait, d'après le Français. "Le reste appartient aux coureurs, a-t-il écrit sur X. Et leur courage n'a d'égal que leur connerie. La majorité des problèmes vient de leur comportement. Il n'y aura malheureusement jamais plus con qu'un coureur en course."
"C'est un miracle que des accidents n'arrivent pas tous les jours"
L'ancien vainqueur d'étape sur Paris-Nice souligne aussi les particularités du cyclisme. "Oui c'est un sport dangereux. Le seul sport qui se pratique sur un terrain non adapté, dit-il. Chaque mètre peut être un danger. Mais c'est une course. Une course où on met 150 furieux sur des routes non prévues pour. La réalité c'est que c'est un miracle que des accidents comme celui de (jeudi au Pays basque) n'arrivent pas tous les jours, quand on sait comment ça se passe dans un peloton."
En revanche, d'après Hivert, le matériel ou les oreillettes ne sont pas en cause. "Jamais on me referait courir sans freins à disque malgré l'approche plus rapide des virages, assure-t-il. Le but des freins est de freiner. Il n'y a aucune comparaison possible face aux patins. Jamais je ne me suis senti mis en danger par un DS (directeur sportif, ndlr) qui me disait à l'oreillette de courir devant. Sans oreillettes, les stratégies ne changeraient pas. Ni la vitesse, ni les parcours, ni la météo. C'est une course !"