"J’ai des flashbacks tout le temps": Mark Cavendish raconte sa terrifiante agression au couteau

Mark Cavendish est un homme libéré. L’ancien sprinteur de 39 ans a mis un terme à sa brillante carrière en novembre dernier à Singapour quelques mois après avoir réussi son dernier grand objectif: devenir le détenteur du record de victoires sur le Tour de France (35). Le Britannique savoure depuis sa vie auprès de sa famille sur l’ile de Man, où il est né et a grandi. Dans long reportage consacré par le Telegraph, il confie ne plus vouloir être séparé de sa femme et ses cinq enfants (âgés de 18 à 2 ans). Surtout depuis le homejacking traumatisant dont il a été victime en novembre 2021.
"Si cela était arrivé pendant mon absence, je ne me le serais jamais pardonné"
Quatre hommes masqués avaient fait irruption dans sa maison tôt le matin pour voler deux montres Richard Mille, d’une valeur totale de 830.000 euros, un téléphone et un étui Louis Vuitton. L’ancien coureur était alors dans son lit avec sa femme Peta et Casper, son quatrième enfant alors âgé de trois ans. Il en avait été extrait de manière très violente avant d’être menacé avec un couteau sous la gorge par l’un des agresseurs.
"J’ai des flashbacks tout le temps", confie-t-il plus de trois ans plus tard. "Avoir un couteau zombie tenu sous la gorge devant votre enfant? C’était horrible. Vous pensez à ce que vous auriez pu faire différemment. Tout le monde se dit: ‘Je me battrais’. Et bien sûr, je me débattais au début. Mais je vous le dis, avec un couteau sous la gorge, vous ne pouvez rien faire. Genre, ma femme était là, mon enfant... J’étais impuissant pour faire quoi que ce soit."
Trois des agresseurs ont depuis été arrêtés et condamnés. L’un d’eux est toujours en fuite. Si l’évènement l’a traumatisé, le champion du monde sur route 2011 est soulagé d’avoir été présent ce jour-là. "Pour être honnête, j’ai de la chance parce que j’étais là", poursuit-il. "Je suis plus heureux d’avoir été là que si cela était arrivé à Peta et aux enfants pendant mon absence. Je ne me le serais jamais pardonné. Ils cherchaient une montre qui ne m’appartenait même pas. Je l’avais empruntée pour quelque chose. Les prix GQ ou quelque chose comme ça. Et puis je l’avais rendue."
Le "Cav" explique avoir aussi mal vécu les critiques suscitées par ce vol violent et le fait qu’il possède ces montres à plusieurs centaines de milliers d’euros. "C’était presque la chose la plus difficile", explique-t-il. "Être vilipendé pour avoir des montres chères. Tout d’abord, Richard Mille est un partenaire, l’un des partenaires qui m’a soutenu sur le plan personnel lorsque j’étais au plus bas. Ensuite, vous avez vu aujourd’hui d’où je viens, vous savez? J’ai tout fait moi-même. J’ai payé mes impôts. Même si j’avais acheté cette montre moi-même, comment pourrais-je être vilipendé pour cela?"