"L'objectif est de repasser au World Tour dès 2029", Cofidis reste confiant quant à son avenir malgré la relégation

Raphaël Jeune, dans quel état d’esprit êtes-vous au lendemain de l’annonce de la relégation de Cofidis?
Durant ces trois dernières semaines, le collectif Cofidis a fait preuve d'engagement. J'ai pu souligner et compter sur un très fort collectif. On voit que sur le dernier week-end, si on prend la journée d'hier, on est cinquième équipe mondiale. Donc j'ai envie de vous dire que l'avenir est devant nous. Maintenant, il va falloir reconstruire avec des jeunes athlètes, et je ne suis pas inquiet, et je pense qu'on va reconstruire quelque chose de très solide chez Cofidis.
Quel message avez-vous fait passer à l’ensemble de l’équipe?
Pour les coureurs, le staff et les partenaires, ce qui compte, c'est d'être sur les plus grandes courses du monde, et on va l'être. Après le statut change, de World Tour à Pro Teams, évidemment ça change, mais encore une fois, l'objectif majeur c'est de pouvoir nous aligner sur les plus grandes courses du monde comme le Paris-Roubaix, le Tour des Flandres et les trois Grands Tours et nous y serons. Avec, je dirais même presque, un petit avantage, parce que nous pouvons choisir les courses que nous allons faire ou pas.
Et comment est-ce qu'on fait pour rebondir? Quelles sont les décisions que vous allez devoir prendre, peut-être rapidement, pour relancer la machine?
Je dirais que depuis trois semaines et la date de mon arrivée, la machine est déjà bien relancée. Comme je le disais au préalable, les performances de l'équipe depuis trois semaines et le visage de l'équipe était vraiment offensif, collectif. J'ai vraiment pu compter sur un groupe soudé et il va falloir continuer dans cette direction. Bien évidemment, le sport c'est une remise en question quotidienne, donc il va falloir travailler dès cet hiver très dur pour commencer l'année 2026 de la meilleure des manières.
Justement quels sont vos objectifs à court et plus long termes?
Si on parle d'un avenir un petit peu plus lointain, évidemment que l'objectif est de repasser au World Tour dès 2029. Si on revient sur les objectifs à moyen terme, ça va être de faire prendre la mayonnaise de cette équipe Cofidis avec les nouveaux coureurs. On a de nouveaux coureurs qui vont être annoncés dans pas longtemps, il y en a qui ont déjà été annoncés donc il va falloir reconstruire un groupe très soudé. Et encore une fois, l'équipe a montré un vrai beau visage, donc on va continuer à aller dans ce sens-là, ne rien s’interdire et travailler pour qu'à l'avenir, Cofidis redevienne dans les hauts du classement. Je suis très confiant et très serein sur ce qui vient.
Outre la relégation de l’équipe Cofidis, la fin de saison acte aussi la disparition d’Arkéa - B&B Hotels. Il n’y a plus que deux équipes françaises dans le World Tour… Est-ce que le cyclisme français est en crise?
Oui, on voit que le cyclisme français vit une période compliquée, effectivement. Mais ça ne vient pas forcément que de notre discipline. Je pense que c'est une pause économique et on voit très bien que l'économie mondiale est difficile en ce moment, donc forcément, il y a des répercussions sur le sport et notamment en cyclisme où les équipes sont dans le dur. Mais d’un autre côté, on a Paul Magnier qui brille en Chine, Paul Seixas, chez Cofidis, Sam Maisonobe ou encore Clément Izquierdo donc ces jeunes coureurs talentueux assurent l’avenir du cyclisme français.