Le casse du siècle: la course improbable de Julian Alaphilippe pour remporter le GP de Québec

Le double champion du monde français Julian Alaphilippe a signé une splendide victoire vendredi en remportant le GP de Québec. Son premier succès de l'année 2025 et le premier sous les couleurs de Tudor. Au prix d'une stratégie a minima brouillonne.

Julian Alaphilippe en mode braqueur. Le Français a remporté ce vendredi le Grand Prix cycliste de Québec en devançant de quelques longueurs son compatriote Pavel Sivakov et l'Italien Alberto Bettiol qui faisaient partie d'un groupe de six hommes qui a résisté de justesse eu retour du peloton.

Le double champion du monde, 33 ans, a signé son premier succès de la saison au sein de la formation de Tudor, qu'il a rejointe en début d'année, et la 45e victoire de sa carrière. Son dernier succès majeur remontait à la 12e étape du Tour d'Italie début mai 2024.

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"J'ai couru intelligemment"

"Depuis le début de la journée, j'ai senti que j'avais de bonnes jambes. Et j'ai couru intelligemment", a indiqué le Français, qui compte également une victoire dans Milan-San Remo en 2019. Alaphilippe avait affiché sa bonne forme en terminant à la 3e place du classement général du Tour de Grande-Bretagne, le week-end dernier.

"Alaf" faisait partie d'un groupe d'une douzaine d'attaquants isolés à 80 kilomètres de la ligne. Sorti brutalement, sans coéquipier, le Français s'est ensuite installé à l'arrière du petit groupe. Et malgré les appels insistants de ses compagnons d'échappée pour prendre un relais, ce dernier s'est concenté de grimaces de souffrance. Jeu d'acteur ou véritable mal? Difficile de trancher. Même si la fin de l'étape fait dire à certains que Julian Alaphilippe a signé un sacré numéro dans tous les sens du terme. A l'issue de la course, le Français s'est contenté de dire qu'il avait reçu pour consigne de ne pas bouger au sein de ce groupe. Pari gagnant.

Le groupe qui s'est réduite à six unités au fil de derniers kilomètres palpitants. Malgré plusieurs attaques du champion du monde Tadej Pogacar, qui a tenté de revenir sur la tête dans le dernier tour avant de finalement se rasseoir, les six baroudeurs n'ont pas été repris. Le puncheur de l'équipe Tudor a placé son démarrage décisif dans la côte de la Montagne, à un peu moins de deux kilomètres de la ligne. Pour résister à la tentative de contre de son compatriote Sivakov et de Bettiol, qui terminent deuxième et troisième.

Avant cela, quatre hommes avaient égayé le début de course en prenant les devants dès le premier des 18 tours d'un circuit de 12 kilomètres, à l'initiative des jeunes Canadiens Philippe Jacob et Félix Gouchard, soucieux de se mettre en évidence devant leur public, estimé à 200.000 spectateurs selon l'organisation.

A.Bo avec AFP