Mondiaux de cyclisme: pourquoi le vol des Bleues en classe éco est "une fausse polémique" selon Madiot

L’équipe de France se serait bien passée de cette affaire. Comme révélé vendredi par Ouest-France, les coureurs et coureuses en lice pour les championnats du monde de cyclisme qui se déroulent en ce moment à Wollongong, en Australie, n’ont pas voyagé ensemble. Alors que les neuf membres de l’équipe masculine ont fait les 20 heures de vol en classe business, les femmes étaient en classe éco. Une différence de traitement qui fait débat mais que la Fédération assume, arguant que Julian Alaphilippe, double champion du monde en titre, doit défendre son maillot arc-en-ciel et surtout parce que l’instance fédérale n’avait pas les moyens financiers de payer un tel voyage à toute la délégation.
"Pourquoi les Fédérations n’ont pas les moyens de mettre tout le monde en business class ?"
"Pour moi, la polémique n’est pas fondée, a tranché Marc Madiot dimanche matin dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC. C’est une fausse polémique. Le DTN a précisé que si le championnat du monde de VTT avait eu lieu en Australie, il aurait mis les femmes en classe business et les hommes en classe économique (Pauline Ferrand-Prévot et Loana Lecomte ont de meilleurs résultats que les hommes dans cette discipline, ndlr). Pourquoi la sélection hommes est en business class, tout simplement parce que les deux dernières années, le champion du monde était français, en l’occurrence Julian Alaphilippe. C’est l’unique raison pour laquelle on est dans cette situation."
Et le patron de Groupama FDJ de poursuivre : "La polémique devrait se situer ailleurs. Pourquoi les Fédérations n’ont pas les moyens de financer les voyages de manière équitable et se retrouvent dans l’obligation de faire des arbitrages ? Pourquoi les Fédérations n’ont pas les moyens de mettre tout le monde en business class ? La vraie polémique se situe là."